Lancé depuis le 03 décembre dernier, dans à Brazzaville et à Pointe noire , le Centre de référence de prise en charge des enfants infirmes moteurs cérébraux (IMC)reste encore peu fréquenté. Dans le cadre de la campagne de sensibilisation lancé le 24 février 2023 à Brazzaville, les responsables de l’association Hambisela Congo , gestionnaire du centre, ont demandé aux populations de se rapprocher d’eux dans le but d’améliorer le niveau des soins quotidiens des enfants IMC , et in fine , les amener à l’autonomie.
En dehors des populations, l’association a aussi demandé aux agents de santé de vite orienter les cas dans ce centre pour éviter l’aggravement de l’état des patients. Car selon elle, le centre offre des soins adéquats par la méthode dite Hambisela importé de lAfrique du sud , permettant ainsi aux patients d’atteindre leur potentiel maximal et de s’intégrer dans la communauté de façon indépendante.
La paralysie cérébrale ou infirmité motrice cérébrale
La paralysie cérébrale est une pathologie sévère et incurable qui ne s’améliore qu’à travers la prises en charges effective et stricte. Selon MIKIA Jasmine née Mbemba, Assistante Kinésithérapeute et Présidente de l’association Hambisela Congo, c’est une Lésion permanente du cerveau qui affecte beaucoup plus les postures et les mouvements. Cette pathologie se manifeste notamment par la spascité, des mouvements involontaires, de la difficulté à marcher ou à bouger, de la difficulté à avaler, des troubles de la parole, etc.
Causes de la pathologie
Pour Thomas Robert Mbemba, Directeur du centre de référence de prise en charge des enfants IMC, Kinésithérapeute, les causes de la paralysie cérébrale sont nombreuses et s’expliquent par la prise du tabac et de l’alcool pendant la grossesse, le manque d’oxygène pendant l’accouchement, les infections de la mère lors la grossesse. Outre cela, il y a des facteurs environnementaux comme les odeurs des ordures qui sont à l’origine de ce type pathologie. Aussi a-t-il ajouté, certains enfant deviennent IMC un an après la naissance à cause des maladies comme le palu cérébrale, la méningite.
La prise en charge
D’après André Ondayi, psychologue et vice président de l’association Hambisela, la prise en charge doit se faire plutôt, dès le bas âge. Pour lui, les grands enfants sont parfois résistants au traitement.
« Les parents doivent emmener les malades dans le Centre de référence dès l’enfance pour une amélioration rapide et favoriser leur scolarisation. Les grands enfants sont difficiles à rattraper et leur rééducation prend plus de temps. », a-t-il expliqué avant de poursuivre que le traitement sefait de manière régulière et sans interruption. Toute interruption volontaire peutentraîner des conséquences sur le traitement déjà reçu.
Selon le Directeur du Centre de Référence de prise en charge des enfants IMC, le traitement se fait selon le développement de l’enfant et non selon son âge. D’après lui, l’IMC est différente de la Poliomyélite. Elle ne nécessite pas forcément les massages comme bons nombres de parents le pensent. Le massage n’est pas la priorité, on l’utilise seulement quand cela est nécessaire. La prise en charge fait intervenir les compétences de plusieurs spécialistes : neurologue, orthophoniste, psychologue, kinésithérapeute, chirurgien, éducateur spécialisé.
Déficiences intellectuelles
Pour André Ondayi, tous les enfants n’ont pas de déficiences intellectuelles. Selon lui, il y en a qui ont des un quotient intellectuel élevé, tantôt supérieurs à la normale, il y’a des moyens, des inférieurs et d’autre profonds. Aussi, ce psychologue appel-t-il les parents à la prise de conscience et à la fréquentation de ce centre pour avoir de bon résultats. « Venez massivement les parents, tous ce qui ont des problèmes ce n’est pas de la sorcellerie. Ça n’existe pas seulement au Congo, mais Partout ailleurs. »
Par ailleurs, Thomas Robert Mbemba, Directeur du centre rappelle aux populations que dans ce centre de référence, une seule consultation suffit pour rencontrer tous les spécialistes.
Satisfaite par le changement remarqué à Saint fils une mère témoigne : « j’avais appris l’ouverture de ce centre et j’ai fait consulter mon fils puis je venais pour son traitement. Depuis 5 ans Daniel ne bougeait pas et ne s’asseyait pas non plus. Aujourd’hui il peut lui-même tourner au lit, s’assoir et saisir des choses devant lui. Je demande aux mamans de ne pas avoir honte et de venir avec leur enfant pour les aider car ce sont des humains il faut les aider », a laissé entendre Blanche, maman de Daniel, enfant IMC.
Notons qu’une campagne de ce genre a été aussi lancée à Pointe-Noire. Le centre est situé pour Brazzaville au plateau des 15 ans, rue Nko numéro 1122, croisement Loutassi.