Question : pouvez-vous vous présenter aux lecteurs du groupe national de presse ‘’ La Nouvelle République ‘’ ?
Réponse : Je suis Michel DJOMBO(MD), le président nouvellement élu d’Uni Congo en novembre 2022. J’ai donc la charge de conduire ce nouveau bureau. Ce qui ma mène à Uni Congo, c’est mon activité de chef d’entreprise de sociétés agricole d’abord. Je suis dans le secteur d’agriculture depuis une dizaine d’années dans la plantation du palmier à huile en particulier avant de faire évoluer mes activités dans la production d’engrais. Je suis le Président directeur général (PDG) de la société CA-Agri dont mon secteur d’activités est basé à Dolisie et qui est le numéro 1 au Congo de la(en) fourniture et la production pour ce qui est produit au Congo et la distribution des entrants agricole.
LNR : vous êtes maintenant à la tête de l’Union patronale et professionnelle du Congo, quel est l’état des lieux de votre organisation depuis la prise de vos fonctions ?
MD : Prenons un peu plus de recul. Depuis ma prise des fonctions l’Unicongo a souffert de la crise des matières premières qu’a connu le Congo en general. En cela nous avions plus de 350 membres au sortie des années 2000 et quand la crise a commencé il y a une dizaine d’années, nous avons perdu environ une cinquantaine de membres. Donc, nous nous sommes rapprochés de 300 membres en ce moment-là, parce qu’il y avait des fermetures des sociétés, des sociétés qui se sont retrouvées dans des telles difficultés financières, à tel point qu’elles ne pouvaient plus participer en cotisant à Unicongo. Nous avons fait un effort de les maintenir le plus longtemps possible, en comprenant leur situation, mais il y en a qui ont fini même par fermer. Depuis maintenant trois ans, nous sentons un regain d’activités, malheureusement perturbé par la covid et par la guerre en Ukraine. Mais, on sent la reprise accompagnée avec la montée des cours des matières premières. On sent également dans l’économie la reprise. Et on sent aussi, pas dans tous les secteurs, une certaine diversification de l’économie qui commence timidement à s’opérer. Il y a un certain nombre d’acteurs qui étaient des importateurs se sont transformés en producteurs locaux dont certains sont chez nous. On a eu une société de la place, très connue qui importait de la farine, a ouvert une minoterie, qui importait du savon, a ouvert une savonnerie. On sent qu’il y a quelques acteurs de taille importants qui commencent à pivoter vers la production locale.
Unicongo a bien évidemment accompagne cette tendance en encourageant les membres à réfléchir chacun dans son secteur sur ce qu’il pouvait faire pivoter sa société de l’importation vers la production locale. Il y a toute cette réflexion de fond. Pour ce qui est de Uni Congo, on sent un regain d’adhésions depuis deux à trois ans. On est revenu à environ 350 actuellement et, on sent tous les mois 5 à 10 nouvelles demandes d’adhésions. On va finir l’année même en dépassant les 400 ou 500 adhérents. On sent une bonne dynamique actuellement.
LNR : vous êtes à l’entame de votre mandat, quelle est votre vision pour Union ?
MD : Je dirai que mon principal cheval de bataille, avant même de parle de ma vision stratégique pour l’Union, c’est de remettre en place ou de participer de remettre en place le dialogue public – privé. Avec la crise, est venu la crispation dans le dialogue public- privé. Pourquoi, parce que lorsque l’activité s’est contractée, lorsque les ressources de l’Etat se sont contractées, l’Etat n’a eu d’autres solutions que d’augmenter la pression fiscale sur le vivier de sociétés qui avaient réussi à survivre. Cela est un problème, parce que ces sociétés, au lieu d’être accompagnées, elles ont subi plus de pressions. Avec cette pression, les sociétés se sont resserrées un peu les coudes, derrière l’Union pour étudier l’Union, pour mener un peu le combat de desserrer l’étau de cette pression. Et cela a fait qu’un moment l’Union qui, par sa vocation de défendre les intérêts de ses membres, montait de façon un peu brutale au créneau contre les pouvoirs publics, qui eux- mêmes appliquaient une certaine pression qui pouvait être vécue comme brutale. Donc, il y a eu cette crispation de part et d’autre ; et nous, nous sommes dans une démarche beaucoup plus constructive. Nous allons vers les pouvoirs publics pour dire, plutôt que le secteur privé s’arcboute face à certaines mesures, nous voulons redevenir ce qui était le cas avant, un partenaire du dialogue et pour qu’avant un certain nombre de mesures soient prises, nous nous parlions et que le secteur privé apporte sa pierre à l’édifice en faisant des propositions pour que les mesure plus facilement applicables. Il y a un certain nombre de mesures qui ont été prises par les pouvoirs publics qui se sont simplement avérer inapplicables, parce qu’il manquait un certain nombre de paramètres que nous pouvions apporter, des éléments concrets que nous pouvions apporter qui devraient permettre aux décideurs publics de prendre une décision qui du coup se serait appliquée beaucoup naturellement.
Par exemple, on a eu le décret de fixation des prix de produits de première nécessité, malheureusement, nous nous sommes aperçus que les prix des produits de première nécessité, pour certains étaient en dessous du prix de revient que pouvait atteindre les distributeurs. Pour parler facilement, vous avez un produit dont le kilo est mille franc, vendu au prix de Pointe-Noire, donc, prix d’achat, prix de transport, la boite de centenaire posé au port de pointe- noire, le prix revenait à mille franc le kilo, c’est-à-dire que, lorsque vous allez le mettre sur le marché, vous allez avoir un produit entre mille deux cent et mille trois cent franc le kilo. Mais vous avez un arrêté qui a fixé pour ce type de produits de fois des prix à neuf cent francs, mille francs, mille cent. Je vous disais que le prix de revient est à mille franc, le prix de vente constaté est à mille cent, mille deux cent, mille trois cent ; mais quand on fixe le prix de vente au client final à mille cent ou à neuf cent, cela veut dire qu’il y a un problème.
Si nous étions parlés, nous aurions pu peut- être trouver des moyens d’alerter les pouvoirs publics sur ça(sur la question) en disant, attention cela pourrait ne pas être applicable. En revanche, voilà dans quelles conditions, nous, secteur privé, nous pourrions nous engager à limiter l’inflation en agissant de telle ou telle sorte. Peut – être que la fixation des prix n’est pas la solution, peut-être que ça l’était, mais qu’elle n’a pas été au niveau auquel elle aurait dû. Donc, il y a tout un dialogue et pour ça, je dois saluer le ministre d’Etat en charge du commerce qui a ouvert la porte à Unicongo. En fait le dialogue était sectoriel entre le ministère du commerce et les importateurs. Il y avait un dialogue bloqué, figé et maintenant que Unicongo est entrée dans les échanges avec le ministre du commerce, tout de suite, on sent une écoute et différente. Le ministre du commerce nous a demandé de faire des propositions. Vous considérez que les prix qu’on a fixé ne sont pas bons, venez nous faire des propositions, soit qu’on les fasse évoluer, soit des mesures compensatoires qui nous permettraient, tout de même, d’appliquer ces prix. Mais, ça c’est des discussions qu’on devrait avoir avant de les fixer et de les publier.
LNR : Quelle est votre vision stratégique ?
MD : Notre vision stratégique, elle est de faire prendre de la hauteur à Unicongo dans ses actions, ses analyses et ses publications. Je vais être concret. Unicongo, en 2021, a publié un livre blanc qui était un recueil de ce que nous considérions qui devrait évoluer dans l’environnement économique, le climat des affaires, la taxation, des problèmes de justice bref, tout le cadre autour des contrôles, comment sont appliqués depuis le niveau des amandes, etc. l’environnement des affaires en général. Le problème de tout cela, ce n’est pas suffisamment constructif. En fait, Unicongo doit plutôt faire des propositions que de simplement relever de ce qui ne va pas. Comment ça, c’est très concret. Aujourd’hui, on se plaint, par exemple, du prix des paillages qui sont trop élevés et la seule forme de notre revendication, c’est le prix de paillage est trop élevé, il nous le faire évoluer. Pourquoi ne pas faire une étude générale de la compétitivité du Congo. Dire que dans l’état actuel du coup de transport, de tel élément, de la disponibilité ou du prix de l’électricité, de l’absence, peut-être, d’infrastructures dans telle zone du pays, voilà la compétitivité du Congo par rapport à cela.
Pour les produits importés par exemple, lorsque vous importez un produit au Port de Pointe -noire à mille francs, il se retrouve à Ouesso à deux mille. Pourquoi cela ? on fait l’analyse de la filière, les acteurs, les distributeurs, la route, le paillage, le port de Pointe-Noire, son coût. Et toute cette étude, il faut la transposer par rapport à la compétitivité du Cameroun, de l’Angola, de la Côte d’ivoire, et se positionner par rapport à ces pays ; et on amène cette étude à la table du gouvernement en disant voilà l’état de notre économie. Réfléchissons ensemble à améliorer les choses. Et là les pouvoirs publics disent d’accord, vous avez déjà réfléchi un peu, vous avez des propositions. Vous avez vu comment cela se passe dans d’autres pays, nous sommes à l’écoute, venez on va se parler. Mais quand vous voulez dire ça ne va pas, ça ne va pas, la dynamique n’est pas la même.
Par rapport au Plan national de développement (PND), nous, on va partir des éléments concrets. Nous ne parlons pas dans l’absolu, voilà comment développer le pays dans tous les secteurs. Mais, on va prendre par là où ça pèche et faire des propositions. Vous faites bien de mentionner le PND. Est-ce que le secteur privé a été consulté pour le PND ? à mon avis, non. Dans le PND, il y a des éléments sectoriels. Je suis depuis deux ans le président sortant de la fédération agriculture, élevage et pêche, est-ce qu’on m’a déjà consulté ou à mes collègues pour dire que voici la vision gouvernementale pour l’agriculture, qu’en pensez- vous ? Jamais. Peut-être que notre vision peut être perçue comme une mise en concurrence avec le PND, mais, non. Par contre, si c’est des réflexions qu’on va mener peut-être dans certains éléments du PND pourraient être intégrés, on est ouvert. On pourrait apporter ces genres de contributions.
LNR : Qu’attendez-vous apporter de particulier à l’existence et au fonctionnement de l’organisation patronale ?
MD : je vais la redynamiser déjà. Je parlais de la crise, l’Union s’est juste par rapport à la crise, recroquevillé sur la défense des intérêts .mais, un syndical patronal, ce n’est pas que cela. Un syndicat patronal doit aussi permettre de créer du lien avec ses adhérents. Nous avons des grands groupes chez nous, et nous avons des petites PME sous-traitances de ces grands groupes. Il y a un certain nombre de ces PME qui manquent de visibilité, mais qui ne savent pas à quelle porte toquée pour avoir un contrat chez Total, Bolloré, Brasco, SIAT, etc. Nous entant que président du patronat, nous parlons aux grands comme aux petits. C’est de notre responsabilité de dire aux grands qu’attention, chez nous, nous avons des petits qui gagneraient à travailler pour vous. Donc, la mise en relation, c’est très important.
Ensuite, si nous nous positionnons comme un partenaire de l’Etat dans le dialogue public- privé, l’un des besoins de l’Etat est aussi de ventre la destination Congo aux investisseurs étrangers. Nous nous devons aussi nous positionner au côté de l’Etat et de l’API, du côté du ministère des PPP pour dire que tels ou tels secteurs peuvent être développer au Congo. Nous nous positionnons là-dessus. Nous allons également lancer des études pour pouvoir montrer dans quel secteur on peut investir au Congo, dans quel créneau au sein de ce secteur. Mais c’est aussi de notre responsabilité, parce qu’on met en lumière un certain nombre de difficultés dans l’environnement des affaires, de dire aux pouvoirs publics, si on doit pousser les investissements à tel secteur, n’oublier pas qu’il y a tel élément à corriger. Il y a quand même cette approche modulée que nous aimerions apporter.
LNR : quelle appréciation faites-vous de la loi sur le Contrat de partenariat public -privé ?
MD : Déjà la loi a le mérite de clarifier le cadre. Maintenant, on sait dans quelles conditions peuvent être initiées les partenariats publics- privés. Ça, c’est quelque chose de salutaire. Pour attirer un investisseur, il faut que l’investisseur sache concrètement pour tel type de projet, quels sont mes interlocuteurs, comment j’ obtiens la signature d’une concession, quel appui peux- je obtenir de l’Etat ? donc , la première étape était déjà la loi, ensuite, il y a un certain nombre de secteurs où les gens disaient, moi j’aimerais obtenir un PPP avec l’Etat, maintenant la loi permet aussi de clarifier, parce que, lorsqu’on dit que le ministère de tutelle, le ministère des PPP, un certain nombre d’autres entités doivent travailler ensemble, dans le cadre de mise en œuvre des PPP. Ça clarifie un certain nombre de choses. Parce qu’il y a des gens qui pensaient qu’ils pouvaient aller auprès d’un seul ministère et puis dire au ministère, signer moi un papier, on va faire un PPP. Voilà, le cadre est clarifié, ça s’était très important.
LNR : Peut-on connaitre le type de partenariat qui lie l’Etat et votre organisation ?
MD : on n’a pas de partenariat formel avec les pouvoirs publics où on serait lié par un accord, mais en revanche, la plupart des conseils d’Administrations des structures qui touchent au secteur privé, la CNSS par exemple. Il y a des statuts de ces types de sociétés ou d’entités une place pour le secteur privé, un représentant du secteur privé et les statuts disent souvent, le syndicat le plus représentatif du secteur privé. Donc, il revient à Uni Congo ces places. il y a aussi des conseils consultatifs comme ce qui a été mis en place par la douane, le conseil consultatif douane-entreprise. Uni Congo a également sa place et la vice -présidence de ce conseil. Lorsque l’Etat doit intégrer le secteur privé, il désigne Uni Congo comme son interlocuteur.
LNR : Quelle est la contribution d’Unicongo au développement de l’économie nationale ?
MD : Unicongo, c’est 80 à 90% du secteur privé formel congolais. Malheureusement dans nos économies, on a beaucoup d’informel également. Donc, vous pouvez considérer que l’informel, c’est moins 50% de l’économie congolaise ; et tout ce qui n’est pas informe quasiment est membre Uni Congo. Que ce soit donc en emploi formel créé, en versement au trésor public aux titres des obligations fiscales, on part sur les cotisations réelles ou effectives payées à la CN SS ? Nous avons la quasi-totalité des contributions. Par exemple à la CNSS, aujourd’hui, la CNSS vit des cotisations que les acteurs formels du secteur privé lui apportent.
LNR : l’économie mondiale a connu et connait toujours de nombreux soubresauts dus au Coronavirus et, actuellement, la guerre Russo- Ukrainienne ; votre organisation a-t-elle mis en place une politique particulière de résilience ?
MD : Le gouvernement a mis en place un plan de résilience. Je vais vous parler d’un secteur particulier, le secteur agricole ; lorsque j’étais président de la fédération agriculture, élevage et pêche, nous avions défini justement un certain nombre de propositions à faire au gouvernement pour encourager la production locale, pour qu’enfin, pour certains types de produits qu’ils soient produits au Congo. Ça s’était autour du mois d’avril, Mai de l’année dernière. Et, nous avons agréablement surpris de voir que le plan de résilience est publié par le gouvernement. Donc, il y aura finalement des mesures qui seront prises. Nous avons pris du recul et apprécié, en disant bonne nouvelle et on va voir comment cela va s’exécuter. Du coup, il n’y a plus de besoins de notre côté de prendre l’action puisque le Gouvernement s’est saisi de la chose et nous attendions simplement d’accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre du plan de résilience.
LNR : Votre réaction par rapport au plan de résilience du gouvernement ?
Il n’est pas exécuté comme il se doit.
LNR : Unicongo entretient-elle des relations avec les autres organisations patronales du monde ?
MD : Unicongo est membres de l’alliance des patronats francophones qui comprend au moins une trentaine des patronats de par le monde. C’est une alliance qui a été créée en 2021, pilotée par un certain nombre des partenariats un peu plus grands et structurés. Elle est comme les MDF, le patronat marocain, le patronat ivoirien. Donc, il y a un certain nombre de patronats qui sont vraiment des locomotives qui nous ont encouragé à nous mettre ensemble. Nous sommes membre de ce patronat. Nous avons de relations privilégiées avec un certain nombre de patronat qui sont à l’intérieur. Au sein même de l’Afrique centrale, il y a une organisation qui s’appelle INIPAS. C’est l’intersyndical des patronats d’Afrique centrale qui réunit les patronats de la zone CEMAC. Là également, nous avons un rôle actif. Mon prédécesseur, le défunt président Missengui, avait aussi signé l’acte de création d’un forum des patronats d’Afrique centrale plus élargi à d’autres Etats de la CEAC, telles que la République démocratique du Congo, l’Angola etc. Nous sommes continuellement à la recherche de collaborations en vue d’enrichir notre vision afin d’apprendre de ce qui se fait bien ailleurs, de savoir aussi dans les pays un peu comme les nôtres ont de fois eu des crispations dans la relation public-privé, comment les autres ont su gérer leurs relations publiques pour qu’on puisse essayer d’appliquer leurs bonnes pratiques. Pour finir, nous avons aussi des bonnes relations avec les structures nationales, c’est qui est important.
Nous ne pouvons pas vivre en autarchie, mais nous devrons parler à nos voisins. L’Unoc, les chambres de commerce dont nous sommes très proches, la chambre de commerce de Pointe-Noire, de Brazzaville, celle de Pointe-Noire avec laquelle nous avons vraiment un partenariat très proche, parce que nous avons plus d’adhérents communs entre la chambre de commerce de Pointe-Noire et nous(unicongo). Celle de Brazzaville, nous avons initié un rapprochement plus fort et l’Unoc avec qui nous discutons, noue essayons de voir dans quelle mesure nous pouvons aligner un certain nombre de nos points de vue pour faire bloc dans la défense des intérêts du secteur privé.
LNR : Propos libre en guise de conclusion
MD : à l’endroit des pouvoirs publics, j’aimerais dire que défendre les intérêts du secteur privé ne veut pas dire aller à l’encontre des intérêts du public en général, encore moins des pouvoirs publics. Nous devons tout faire pour avoir une relation plus constructive avec les pouvoirs publics. Nous de notre côté, faire des propositions constructives, porter des opinions ; et du côté des pouvoirs publics, ils doivent avoir une oreille plus attentive. On doit vraiment construire la relation. A l’attention du grand public maintenant en parlant du plan de résilience, de l’inflation, il faut qu’on ne soit plus dans la conception de la population que l’acteur économique privé, c’est l’ennemi du pouvoir d’achat. Si on vent les produits plus chers, on ne trouvera pas d’acheteurs en face, et nos sociétés tomberont. Donc, il faut que cette perception du secteur privé qui serait profiteur des situations, il faut que cette vision tombe. Et cela sera un de mes combats.