Après trois courts métrages (Avec Bachir, film de 46 minutes, 2012, Touches de vie, documentaire de 22 minutes, 2012, Boloko documentaire de 26 minutes), Elzevie Pascale Touloulou Moundélé s’essaye désormais dans le long métrage. Une initiative qui semble lu réussir avec sa toute première œuvre nommée « La voix des statuettes », film de 1H15 minutes réalisé en 2015.
D’emblée, La voix des statuettesn’est pas spécialement novateur dans son genre. Mais le mérite dePascale,est d’avoir franchi la barrière en balayant d’un revers de la main les préjugés et mystères que renferment ces objets et son univers, qui sontcouramment considéréspar une grande opinion congolaise comme mystiques. Voyage donc au cœur du Congo profond et par conséquence exploration minutieuse sur l’héritage ancestral congolais riche de leçons.
Et à ce niveau, La voix des statuettess’avère comme une incursion dans l’univers du sacré ou la réalisatrice invite le public à découvrir le plus sobrement possible l’histoire du Congo, ses us et coutumes, ses codes et croyances ancestrales.
Symboles de cultes et de rituels, l’auteur essaye de comprendre la signification de ces objets sacrés, elle se s’interroge tout autant sur la mutation que subissent ces statuettesune fois hors du contexte du sacré. Ainsi, cette œuvre est comme une réponse à une interrogation sur une société et sa culture.
Enfin, documentaire de 60 minutes, La voix des statuettes, de la réalisatrice Elzevie Pascale Touloulou Moundélé, est né à la suite d’un constat lors d’une visite effectuée par cette dernière dans le musée de Kinkala plusieurs années plus tôt. « Je suis tombée nez à nez avec trois statuettes qui semblaient m’observer, tout comme je les observais, intriguée par leurs expressivités » a fait savoir l’auteur.
Pascale part donc à la découverte de l’histoire des masques et des statuettes. Elle mène un film d’enquête laissant la part belle au cinéma du réel. Elle endosse aussi dans quelques séquences le rôle de personnage. Enfin comme l’a indiqué Jean Mari Barbe, la voix des statuées « est une d’une uneplongée anthropologique d’emblée et une histoire personnelle »