Le secteur de la santé au Congo souffre de plusieurs maux. La persistance des maladies transmissibles et non transmissibles, la résurgence des épidémies, le taux élevé de la mortalité maternelle, néonatale et infantile, le faible financement des structures sanitaires demeurepréoccupant. Pour relever ces défis, la tenue du Conseil national de la santé (CNS) s’avère nécessaire.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’assurer uneconcertation nationale et multi sectorielle sur la mise en œuvre de la politique de santé dans toutes ses composantes. Ce conseil est placé sous le thème : « La gouvernance du système de santé congolais face aux défis de l’objectif dedéveloppement durable ODD3 ».
Les travaux du CNS ont été ouverts, le 16 juillet 2025, au centre international de conférence de Kintelé, au nord de Brazzaville, par le Premier ministre, Anatole CollinetMakosso. Cette cérémonie s’est déroulée en présence des représentants du système des Nations Unies résidents au Congo, des membres du gouvernement et des autorités politico-administratives.

Au cours de ces assises, les participants devraient identifier les défis de santé en République du Congo, trouver des nouvelles niches de financement afin de revitaliser les structures sanitaires et d’améliorer les performances de ce système sanitaire et réactualiser le cadre juridique du conseil.
La tenue de cette session ordinaire du CNS intervient dans un contexte marqué par des défis sanitaires majeurs. Sur le plan épidémiologique, la République du Congo reste confrontée d’une double charge de morbidité des maladies transmissibles telles que le paludisme, la tuberculose et le VIH/Sida et la montée préoccupante des maladies non-transmissibles notamment l’hypertension artérielle, le diabète, le cancer, quireprésente désormais près de 45% des causes de mortalité selon les données sanitaires les plus récentes.
Pour sa part, le représentant résident de l’OMS au Congo, leDr Vincent Dossou SODJINOU, s’est réjoui des progrès réalisés par le Congo en matière de santé. Il a réitéré l’engagement de son institution à accompagner le gouvernement congolais dans l’amélioration de la santé des communautés et des familles. Ainsi, Il a invité les participants aux assises de kintelé à parvenir aux résultats appropriés. « Aunom des partenaires techniques et financiers, je vous invite à des délibérations de qualité, fondées sur des évidences et à des résolutions pertinentes, cohérentes avec les priorités nationales, adaptées aux défis actuels et qui permettront à court et moyen terme d’améliorer de façon qualitative notre système de santé », a indiqué le Dr Vincent DossouSODJINOU.
De son côté, ministre congolais de la santé et de la populationa formulé le vœu de construire pendant cette session des approches intégrées et intersectorielles pour renforcer l’action communautaire dans les domaines de l’assainissement, de l’environnement, de la nutrition, de l’éducation sanitaire et de la prévention des risques.
« La préparation aux urgences sanitaires et la capacité de riposte doivent rester au cœur des préoccupations de cette session », a précisé le Pr Jean Rosaire Ibara.
Pour, le Premier ministre le développement du secteur sanitaire au Congo reste l’une des priorités du gouvernement. « Il n’y aura pas d’avenir prospère pour le Congo sans un peuple en bonne santé. Votre composition multisectorielle inclusive reflète l’ampleur des défis à relever et la transversalité des réponses à construire », a déclaréAnatole Collinet Makosso.
La session ordinaire du Conseil national de la santé rassembleles représentants de l’Etat, les collectivités locales, la société civile, les organisations communautaires et les structures techniques.
Par Flore Somboko.





