La troisième session extraordinaire convoquée par le groupe parlementaire de la majorité qui regroupe 132 élus, représentant ainsi la majorité absolus, a hissé le député de l’union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), élu de la circonscription unique de Mayoko, dans le département du Niari, Alain Pascal Leyinda au poste de 2ème secrétaire de l’Assemblée Nationale. Cette session s’est tenue au siège de cette institution, à Brazzaville.
Au cours de cette session, les élus se sont penchés sur le réaménagement du bureau de l’Assemblée Nationale en démettant de ses fonctions, Joseph Kignoumbi-Kia-Mboungou, 2ème secrétaire de l’Assemblée nationale depuis 2009, pour avoir boycotté la clôture de la 2ème session ordinaire budgétaire, qui s’est tenue le 23 décembre dernier.
En effet, c’est après approuvé la révocation de Joseph Kignoumbi-Kia-Mboungou par acclamation que le chef de file de l’opposition et premier secrétaire de l’UPADS, Pascal Tsaty Mabiala a procédé à la proposition d’Alain Pascal Leyinda à la candidature. Cette proposition a été approuvée par l’ensemble des élus qui a voté le candidat unique à 98,61% soit 142 voix sur 144 disponibles.
A en croire le président du groupe parlementaire PCT-Alliés, Accel Arnaud Ndinga Makanda, le président de la Chaine a prouvé son incapacité à demeurer au bureau de l’Assemblée Nationale. Car, étant le porte-parole du parlement, il ne pouvait pas s’absenter sans aucune justification ni notification à l’endroit de sa hiérarchie. « Le deuxième secrétaire du bureau de l’Assemblée nationale s’est permis, sans aucun signalement ni justificatif, de s’absenter de son propre gré de la cérémonie de clôture de la dernière session ordinaire budgétaire du 23 décembre 2024, provoquant ainsi un retard préjudiciable à la tenue de cette cérémonie. Ce comportement a causé une désorganisation avec pour conséquences un grave dysfonctionnement de l’Assemblée nationale. Ayant fait ainsi, le député Kignoumbi-Kia-Mboungou a prouvé son incapacité à demeurer membre du bureau de l’Assemblée nationale », a-t-il déclaré.
Cette démarche a été approuvée et soutenue par les présidents des groupes parlementaires de l’Upads, Udh-Yuki (Union des démocrates et humanistes). Pour eux, cette démarche prouve la vitalité de la démocratie en République du Congo. Après toutes ces déclarations, les députés ont voté par acclamation la révocation de Joseph Kignoumbi-Kia-Mboungou avant de passer à l’élection du nouveau deuxième secrétaire du bureau de la chambre basse du Parlement.
Joseph Kignoumbi-Kia-Mboungou a remercié tous les députés auprès desquels il a présenté ses excuses avant de se félicité du temps passé au bureau de l’Assemblée nationale où il y est en 2009 : « Je ne veux pas revenir sur le reproche qui m’est fait, semble-t-il que j’ai boycotté la session, encore que j’ai préparé la synthèse mais je ne pouvais pas la présenter. Je voudrais vous demander des excuses de n’avoir pas pu présenter la synthèse comme je le faisais d’habitude. Quand j’ai dit tout cela, je voudrais renouveler mes remerciements de la confiance que vous m’avez faite depuis 2009 jusqu’à ce jour ».
Livrant ses impressions à la presse, Alain Pascal Leyinda a rappelé que cette élection est synonyme du bon fonctionnement des institutions de la République. Selon lui, l’Assemblée nationale n’a fait qu’appliquer les dispositions contenues dans son règlement intérieur et de la constitution en son article 119.
Rapprocher l’Assemblée nationale de la population
Le souverain primaire a le droit de suivre le travail qui se fait à l’hémicycle. L’Assemblée nationale doit assez communiquer pour l’intérêt de la population. « C’est sous le signe de la prise de responsabilité que je place mon action. Il faudrait que les Congolaises et les Congolais sachent, comprennent ce qui se fait à l’Assemblée nationale, parce que nous n’avons pas communiqué suffisamment. Je vous rappelle que le deuxième secrétaire a pratiquement trois grandes missions. La première, il est chargé de la communication, de la presse et de l’information. Il est le porte-parole de l’Assemblée nationale, c’est lui qui porte la parole des 151. Les commissions mènent des enquêtes parlementaires, il faudrait que le peuple soit au courant, lorsque les commissions descendent sur le terrain. Nous venons avec cette ambition de faire en sorte que l’Assemblée nationale soit au plus près de la population, parce que les députés sont les représentants du peuple. Il faut que le peuple sache ce que le député fait exactement au niveau de l’hémicycle, le contrôle de l’action du gouvernement », a conclu le nouveau deuxième secrétaire de l’Assemblée nationale.
Ghodelgi NANITELAMIO