La quinzaine du gouvernement qui s’est tenue, le 23 décembre dernier, à Brazzaville,a donné de nouveau l’opportunité à la presse nationale et internationale de faire écho d’un large éventail de préoccupations des populations.
Maintien de l’ordre, persistance de grèves à l’université Marien Ngouabi et au Centre Hospitalier Universitaire de Brazzaville…Les défis à relever, pour les pouvoirs publics durant ce contexte de crise de la dette, sont nombreux.
Dans le cadre de la poursuite des opérations de lutte contre le grand banditisme sur toute l’étendue du territoire national,la police nationale a procédé à l’interpellation de 92 délinquants, dans le département du pool, précisément à Ignié.<<Le gouvernement rassure les populations que les autorités compétentes ont pris toutes les dispositions pour permettre à tous et à chacun de passer les fêtes de fin d’année 2024 dans la sérénité et la joie>>,a indiqué Thierry Moungalla, ministre de la communication et des médias, porte-parole du gouvernement.Loin s’en faut, pour les mauvaises langues , et contrairement à ce qu’elles laissent entendre, les services de sécurité sont bel et bien à pied d’œuvre.L’objectif étant, avec l’opération coup de poing,de venir à bout du phénomène koulouna.En réponse à la question de savoir pourquoi certains de ces criminels n’étaient pas condamnés à mort? Les pouvoirs publics tirent argument,de la constitution, pour se justifier .<< La constitution de 2015 adoptée par le peuple congolais,par référendum,le 25 octobre 2015,a aboli la peine de mort dans notre pays.Donc, nous ne pouvons pas procéder à l’exécution à la peine capitale, à l’encontre des délinquants qui sont appréhendés, cela sera considéré comme un crime ou un acte anti-constitutionnel>>,a déclaré le porte-parole du gouvernement. Tous les délinquants qui sont appréhendés,et ayant commis des crimes flagrants, a-t-il poursuivi, sont systématiquement transférés vers les services compétents au niveau de la justice, et sont jugés par les juridictions compétentes.<< Nous avons, au niveau des pouvoirs publics, la sévérité et l’exemplarité nécessaire pour punir les actes de délinquance>>, a-t-il,en outre, souligné. Sur les préoccupations relatives aux situations de grèves à l’université Marien ngouabi et au CHU,qui alimentent les débats dans beaucoup de milieu,le gouvernement dans le cadre de la préservation du climat social, soutient le ministre Moungalla, privilégie le dialogue et la négociation avec les représentants syndicaux .<<C’est le créneau sur lequel nous travaillons… Nous espérons que ces discussions aboutiront, et permettront la reprise du service au CHU>>,estime t-il .
Par ailleurs,le ministre de la communication et des médias s’est aussi exprimé au sujet du non déblocage des rappels de solde .<< Sur le déblocage des effets financiers,il faut tenir compte que nous évoluons dans un système où nous sommes en programme. Et, un des mécanismes les plus importants, dans le cadre de ce programme, c’est d’encadrer et de maîtriser l’évolution de nos finances publiques.Parmi lesquelles,les charges de fonctionnement liées à la rémunération des fonctionnaires et agents publics>>,a dit Thierry Moungalla.Au final, selon les décideurs politiques,lorsque la situation financière va s’améliorer,le gouvernement et les organisations représentatives des travailleurs pourront se retrouver pour résoudre cette épineuse question de rappel de solde.
Alain Roch Imbou