Les lampions se sont éteints, le mercredi 03 octobre 2024, à l’hôtel Radisson Blu de Brazzaville, sur une note de satisfaction générale, sur l’atelier de vulgarisation du mécanisme de décaissement et de gestion des fonds alloués à la mise en œuvre des activités du Programme Accélérer la Gouvernance Institutionnelle et les Réformes pour un Fonctionnement Durable des Services (PAGIR) dans son volet axé sur les résultats (PforR).
Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme du système de gestion des finances publiques.Depuis 4 ans,en effet,la République du Congo a adopté un nouveau cadre des finances publiques .Pour appuyer les réformes dans le domaine de la gestion des finances publiques, le Congo a signé avec le groupe de la Banque mondiale un accord de prêt et un accord de financement de 70 millions de dollars pour la mise en place du PAGIR .Ce programme comporte deux volets : un volet axé sur les résultats (PforR) de 55 millions de dollars,et un volet investissement(IPF) de 15 millions de dollars.
Notons que le financement des activités du volet IPF obéit aux procédures classiques de la Banque mondiale, notamment celle qui passe par l’obtention de l’avis de non objection, en revanche ,les fonds alloués au volet PforR sont décaissés en fonction de l’atteinte des résultats validée par le vérificateur indépendant et gérés selon les procédures nationales .
En ce qui concerne les fonds du volet PforR, pour recevoir les fonds décaissés notamment par la Banque mondiale, une convention d’ouverture et de fonctionnement du compte séquestre du PAGIR a été signé, le 11 avril 2024,entre le Directeur général du Trésor et le Directeur national de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC). Cependant, pour assurer une meilleure gestion de ces fonds, il est apparu nécessaire de prendre l’arrêté n°20156 du 17 septembre 2024 portant modalités de gestion des ressources du PAGIR, volet PforR. Il y est particulièrement prescrit, la nomination d’un régisseur chargé au paiement des dépenses y afférentes.
L ‘objectif essentiel de l’atelier a été donc de sensibiliser, toutes les parties prenantes, impliquées dans les réformes en cours des finances publiques, sur les modalités d’accessibilité d’ utilisation et de sécurisation des fonds, en l’occurrence ceux qui relèvent du volet axé sur les résultats(PforR) du PAGIR.
Dans une dynamique participative, chaque participant à donner le meilleur de lui-même pour que les travaux débouchent sur de meilleurs résultats. « Je me réjouis de la forte mobilisation des principaux bénéficiaires qui sont impliqués dans la mise en œuvre du PAGIR »,a déclaré Ousmane Bachir DEME, représentant de Mme la représentante de la Banque mondiale au Congo et co- chargé du PAGIR.
Avant d’ajouter : « les modalités de décaissement et d’utilisation des fonds, qui ont fait l’objet de beaucoup d’échanges, ont été finalement clarifiées et adoptées ».Il a ,en outre, indiqué que dans les prochaines semaines, les différents bénéficiaires pourront accéder aux ressources qui devront leur permettre de réaliser leurs activités.<< J’espère que l’atelier vous a réellement apporté des informations nécessaires pour la bonne implémentation du programme>>,a souligné Fabienne MROCZKA, chargée de PAGIR à la Banque Mondiale.
Il sied de rappeler que dans le cadre de la mise en œuvre des réformes des finances, en République du Congo, la Banque mondiale apporte une assistance technique et financière. « Le contexte dans lequel nous sommes, qui est marqué, pour ne citer que cet exemple, des difficultés de paiement de salaires, justifie la nécessité de réellement continuer à mobiliser tous les acteurs pour qu’on puisse accélérer la cadence et réussir les réformes des finances publiques,qui vont avoir un impact majeur sur le budget et l’économie du pays », a affirmé Ousmane Bachir DEME.
Par ailleurs, il convient enfin d’indiquer qu’ au cours de cet atelier, près de soixante participants venus de différents départements ministériels, de la cour de compte, des commissions économie et finances du Parlement, de l’unité du PAGIR, et de la Banque mondiale, ont activement pris part aux travaux.