Le deuxième rendez-vous de cet échange interactif, désormais bimensuel, entre le gouvernement et la presse,s’est déroulé ce lundi 2 septembre 2024 à Brazzaville, sous l’égide du ministre de la communication et des médias, Thierry Lezin Moungalla
Au coeur de cet échange entre la presse et l’exécutif, représenté par son porte-parole , plusieurs problématiques essentiellement liées aux préoccupations des populations qui tournent, entre autres,autour de l’électricité, de l’eau, de l’épidémie de variole Mpox et de l’évolution d’un certain nombre de projets d’infrastructures dans le pays.
Dans son intervention, le ministre Thierry Lezin Moungalla a mis un accent particulier sur les réformes de fond engagées par le gouvernement pour améliorer l’offre de l’électricité et de l’eau.La distribution d’eau, a indiqué le ministre, est menacée par deux principaux facteurs: l’occupation anarchique des parcelles de terrain et l’entretien lourd des réseaux, qui se caractérise par l’état défectueux du réseau de transport d’eau.Ces phénomènes, a-t-on appris,sont parfois à l’origine de la pénurie et de la mauvaise qualité de d’eau.
Le problème de ces réseaux mal entretenus a une conséquence majeure.95 millions de litres d’eau sont produits chaque jour, malheureusement, compte tenu de cette mauvaise qualité de réseau de distribution,a affirmé le ministre, plus de la moitié de cette eau est perdue, c’est à dire qu’elle se perd dans le circuit de distribution.En raison des problèmes qui minent la desserte en eau et électricité , depuis 2005,les pouvoirs publics ont décidé de modifier la gouvernance du secteur de l’eau et de l’électricité.
Cette gouvernance, dans le secteur de l’électricité,fait qu’on ait recentré la société nationale d’électricité (SNE) , aujourd’hui energie électrique du Congo( E2C), sur ses missions les plus strictes en rapport avec ses activités, c’est à dire la fourniture d’électricité aux populations.Le gouvernement est entrain de procéder également à une importante réforme .Celle-ci a abouti ,en ce qui concerne les barrages et différentes unités de production électrique, à de partenariat public-privé, des concessions et toutes autres formes de gestion .
On retiendra aussi que depuis une vingtaine d’années, l’État a consenti de lourds investissements dans la construction des barrages et centrales à gaz.C’est le cas notamment des barrages hydroélectriques d’Imboulou et de Liouesso,de la centrale à gaz de Djeno.Pourtant les populations ne perçoivent pas trop les retombées de ces investissements de construction d’infrastructures et de production plus importante d’électricité, au total 720 mégawatts(Mw) pour l’ensemble du territoire.
En effet,cet effort est contrarié par la mauvaise qualité de la gouvernance et par les problèmes de distribution de cette électricité.Dans la capitale, Brazzaville, la consommation d’électricité est estimée à 250 Mw ;180 Mw pour Pointe noire ;5 Mw pour Dolisie; 3 Mw pour Nkayi et le reste pour les autres localités.Le réseau de distribution étant défectueux, dans cette production de 720 mégawatts,il est relevé une perte,en moyenne ,de 80 à 100 Mw.Notons que la ligne de très haute tension entre Pointe noire et Brazzaville, qui remonte à 1982, nécessite un entretien d’un coût très élevé.En outre,il sied également de souligner que les réformes, engagées par le gouvernement dans ce cadre de l’électricité, ont abouti à la mise en place de trois secteurs pour la gestion de l’électricité dans notre pays.Il y a les pôles de production;en plus de barrages hydroélectriques, l’État a renforcé la production d’électricité avec la création de la centrale électrique du Congo et de la centrale à gaz de Djeno.
Ensuite,il y a des unités de productions annexes, comme l’éolienne, l’énergie thermique…
Le deuxième pôle, c’est le transport de l’électricité.Une société de transport d’électricité est en cours de création,a annoncé le porte-parole du gouvernement.Le troisième pôle concerne la commercialisation et la distribution.Depuisdes années, le gouvernement multiplie des investissements, des contacts de coopération avec un certain nombre de partenaires pour renforcer le pôle principal qui est celui de la distribution.C’est dans cette optique que la Banque mondiale et le gouvernement ont signé le 5 juillet 2024, le projet de renforcement des services d’électricité.Pour ce faire,l’État bénéficie d’un financement de 100 millions de dollars.Ce qui va, sans doute, permettre au gouvernement de mettre de manière effective cette société de transport et les conditions d’une rationalisation de la gouvernance.
En abordant la question sur l’épidémie de Mpox, le ministre de la communication et des médias s’est félicité, avant tout, sur le bon déroulement de la 74e session de l’OMS ,dans notre pays.Sur l’épidémie, proprement dite,on a relevé qu’avant l’alerte lancé par l’OMS, qu’entre les mois de janvier et août 2024, le Congo avait enregistré 155 cas suspects de Mpox.Ceux-ci ont débouché sur 21 cas confirmés.Sur ce dernier effectif,19 de ces cas notifiés sont déclarés guéris et 2 cas confirmés continuent à être surveillés sur le plan épidémiologique.Il est savoir que le gouvernement a mis en place des instruments de riposte et les mécanismes de veille épidémiologique prévus par le plan d’action qu’il a adopté, il y a quelques semaines.Ce plan d’action et ces instruments de riposte ont été mis en place par le ministère de la santé et de la population.
Par ailleurs, Thierry Lezin Moungalla,a également salué,au cours de cette rencontre, la mise en l’honneur du Congo au 9e sommet du forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC). C’est un succès diplomatique majeur, le Président de la République,son excellence Denis Sassou-N’guesso va, en effet, copresider le FOCAC, avec le Président chinois,Xi Jinping, pendant trois (3)ans.<<Notre pays va être au coeur de la coopération entre l’Afrique et la Chine dans les choix des thématiques, des stratégies de développement et d’identification des grands projets qui structureront les relations sino-africaines dans les prochaines années >>, a déclaré le ministre Thierry Lezin Moungalla