Le pays est à l’heure de l’opérationnalisation du Cadre national des services climatiques, déclinaison du Cadre mondiale de ceux-ci. Pour ce faire, un engagement des acteurs d’une grande transversalité est noté. Gouvernement, Agence nationale de l’aviation civile (très portée sur les questions climatiques et météorologiques), Programme alimentaire mondial (PAM) et Coordination régionale du Cadre mondiale pour les services climatiques prennent le taureau par les cornes pour parvenir à cette opérationnalisation. Un atelier consacré à la validation du Plan d’action du Cadre national est organisé à Brazzaville pendant deux jours, du 6 au 7 juillet 2023.
Cet atelier est la première étape du processus d’opérationnalisation du Cadre national des services climatologiques qui en comprend plusieurs. Entre autres, l’analyse et évaluation du niveau de vulnérabilité et des capacités du pays en matière de services climatologiques ; la tenue d’un atelier de consultation national pour l’élaboration de la feuille de route ; la tenue d’un atelier national de validation du plan de stratégie et du plan d’action du Cadre national à partir de la feuille de route ; l’exécution, le suivi évaluation, l’opérationnalisation, la promotion du plan d’action.
Cet atelier est financé par le Programme Alimentaire Mondial et le ministère en charge de l’environnement, deux institutions ayant une implication prononcée dans les questions liées au climat, par l’entremise du « Projet de Renforcement des capacités d’adaptation aux changements climatiques des communautés vulnérables vivant dans le bassin du Congo ».
Mamadou MBAYE, représentant et Directeur pays par intérim du Programme Alimentaire Mondial s’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier a indiqué que l’amélioration de la résilience des communautés vulnérables est au centre de l’action du Programme Alimentaire mondial au Congo et s’inscrit dans l’approche stratégique du système des Nations unies symbolisée par les 17 Objectifs de Développement Durable en appui au gouvernement du Congo. Ce dernier a en outre rappelé aux participants le travail qui est le leur : « Vous êtes aujourd’hui rassemblés ici pour analyser, consolider et approuver les propositions en matière de collecte de données météorologiques en République du Congo par le biais de cet atelier d’ampleur nationale, qui représente la composante 2 du projet du Fonds d’adaptation. Un des principaux objectifs du Cadre national pour les Services climatologiques est de partager l’information climatique mise en avant par les scientifiques et les fournisseurs de services afin de répondre plus précisément aux besoins pratiques des utilisateurs ».
Le Docteur Pascal YAKA est coordonnateur régional du Cadre mondial pour les services climatiques. Dans son allocution, il a reconnu qu’il y a urgence à agir en synergie : « Les risques hydrométéorologiques, de nos jours représentent donc les plus grandes menaces pour humanité. L’impératif de la lutte qui en découle implique la mobilisation de la synergie de toutes les couches sociales, de tous types de savoirs (scientifique et autochtones), de toutes les forces tant au niveau national qu’international, pour la consolidation de la résilience des populations ».
Pour Fidèle YENGO MAMBOU, Conseiller du ministre en charge de l’aviation civile, grand utilisateur des données météorologiques à travers l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC) dans l’aiguillage des aéronefs, l’opérationnalisation du Cadre national des services climatologiques est un moment important, avec une mention en direction de l’ANAC : « Nous encourageons l’agence nationale de l’aviation civile à travers la direction de la météorologie en collaboration avec les partenaires de tous les secteurs, à valider le plan d’actions du cadre national pour les services climatologiques qui devra servir de plateforme, d’interface entre les décideurs, les utilisateurs, et les fournisseurs des services climatologiques » .
L’atelier a été ouvert par Arlette SOUDAN NOUNAULT, ministre de l’environnement, du développement durable et du Bassin du Congo. Cette dernière a indiqué que le Cadre national des services climatologiques va favoriser la mise en œuvre d’activités visant à combattre simultanément la variabilité et l’évolution du climat, et intégrer les actions d’adaptation aux changements climatiques dans les stratégies de développement durable.
Photo 1 : Le présidium des travaux avec au centre la ministre de l’environnement, Arlette SOUDAN NOUNAULT