Le Ministère des transports, de l’aviation civile et de la marine marchande a organisé un atelier de validation de son diagnostic stratégique, à Brazzaville. Cet atelier s’est déroulé du 24 au 27 mai 2023, au Grand hôtel de Kintélé, sous le patronage du Ministre des transports, de l’aviation civile et de la marine marchande, M. Honoré Sayi. Cet événement s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des directives de la CEMAC, relatives aux réformes du système de gestion des finances publiques engagé par le Gouvernement de la République avec l’appui de la Banque mondiale, par l’entremise du Projet des Réformes Intégrées du Secteur Public ( PRISP)
La validation du diagnostic stratégique est une étape déterminante du processus d’élaboration du plan stratégique de ce département ministériel, grâce auquel il passera du mode de gestion des moyens au mode de gestion par programme, à partir de Janvier 2024.Durant 4 jours, soixante cinq (65) participants venus du cabinet du ministère en charge des transports , des directions générales et des organisations sous tutelle des ministères transversaux, du secteur privé, des représentants des syndicats du secteur des transports, ont pris part aux travaux de validation du rapport du diagnostic stratégique de ce ministère.
Au cours de leurs travaux, les participants ont procédé à une analyse profonde de la version préliminaire de ce document. Après des débats fructueux entre les parties prenantes, le rapport, assorti de recommandations a été adopté avec amendements. Au titre des recommandations, entre autres, on note :
Pour le sous-secteur aérien :
– la définition et l’application d’une obligation du service public en matière de transport aérien pour désenclaver l’arrière -pays et favoriser l’augmentation du transport dans les aéroports situés dans l’hinterland ;
– la relance des compagnies aériennes nationales à l’effet de tirer un meilleur profit des accords aériens signés entre la République du Congo et d’autres Etats et d’améliorer la connectivité nationale et régionale;
Pour le sous-secteur maritime :
-la réforme de la direction générale de la marine marchande pour améliorer ses performances ;
-le développement du port autonome de Pointe-Noire et autres structures du secteur maritime pour une économie maritime dynamique et créatrice d’emplois ;
Pour le sous-secteur ferroviaire :
-la réhabilitation du réseau ferré (la voie, le matériel roulant, les équipements et les installations de télécommunications, signalisation et énergie) et en particulier le tunnel long du CFCO y compris l’usine de ventilation ;
-le renforcement des capacités techniques et managériales par l’ouverture des centres de formation professionnelle et la redynamisation des accords de coopération avec les réseaux partenaires dans le cadre de la formation .
Pour le sous-secteur routier
– le renforcement des capacités de la direction générale des transports terrestres par l’informatisation du système de production des actes administratifs relatifs à la circulation routière ;
-le renforcement de la sécurité routière par un meilleur fonctionnement des centres de contrôle technique pour les véhicules légers ; l’ouverture d’auto-école et des centres de contrôle technique pour les véhicules lourds et l’implantation des plateformes logistiques.
Clôturant ces travaux, le ministre des transports, de l’aviation civile et de la marine marchande, M.Honoré Sayi a exprimé sa satisfaction quant aux résultats obtenus par les participants. « A l’instant où le diagnostic stratégique vient d’être validé, je voudrais vous exprimer toute ma joie de voir le département des transports dont j’ai la lourde charge de conduire être compté parmi les six (06) ministères pilotes qui disposent dorénavant d’un plan stratégique pour son fonctionnement », a-t-il déclaré.
Le ministre Honoré Sayi a,en outre, indiqué que ce changement attendu traduit la volonté manifeste de son Excellence M. Denis Sassou N’Guesso, Président de la République, Chef de l’État, d’arrimer notre pays à la nouvelle donne de gestion des finances publiques telles que prescrites par les directives de la CEMAC, à savoir le basculement de la gestion du budget de moyen au budget programme pour une meilleure gestion axée sur les résultats.