L’agriculture est un travail qui s’exerce avec amour et passion. Cela dans le but de nourrir la population mondiale et de renforcer l’économie nationale. Seulement, ce secteur économique semble être très négligé. Alors pour interpeller les autorités congolaises sur l’importance de ce domaine, Richard Ossoma-Lemois a présenté au public, le 10 mai 2023 à la librairie Larol située dans la ville de l’Est parisien en France, son ouvrage intitulé « Un salon national de l’agriculture pour diversifier l’économie congolaise ». Paru aux éditions Edilivre, ce livre est classé dans la catégorie des sciences sociales touchant ainsi l’économie dans son lien avec l’agriculture. Ce livre est un plaidoyer fait par cet écrivain juriste pour l’amélioration des conditions de pratique de l’agriculture.
D’après l’orateur, les agriculteurs devraient avoir des intrants de qualité et un environnement sain dans le but de faire des bons rendements. Car a-t-il notifié, les agriculteurs mêlent passion et travail pour fournir des denrées alimentaires variés indispensables au bien-être de la population. La République du Congo, a-t-il énoncé, ne fait aucun effort pour respecter le protocole de Maputo qu’il a signé en 2003. Ce protocole oblige les Etats à disposer 10% du budget national dans le cadre du programme pour le développement de l’agriculture en Afrique. Cet engagement concoure également à la réduction des importations des denrées alimentaires. Malheureusement, jusqu’en 2022, a poursuivi l’auteur, le Congo importe des denrées alimentaires à coûts d’environ 720 millions de francs CFA, de par le monde. Malgré toutes les difficultés éprouvées par les agriculteurs, ils tiennent mordicus pour ne pas trahir leur passion qui est celle de nourrir la population. Car, des fortes contraintes sociales pèsent sur les agriculteurs ainsi que les paysans.
Ces héritiers des pratiques agricoles ne voudraient en aucun cas changer de profession en ce que leur savoir-faire serait un legs de génération en génération au point de constituer une richesse de la société congolaise, le socle même sur lequel se bâtit l’identité des congolais. Or, nombreux sont des agriculteurs et paysans qui se soucieraient du devenir de leur production. Leur souhait est de voir les critères d’attribution des prix pour leurs produits issus de leurs activités agricoles comme de leurs activités agro-pastorales être rendus plus formel. Ainsi, Richard Ossoma-Lemois pense que l’amélioration des conditions de travail des agriculteurs en apportant des nouvelles technologies agricoles augmenterait leur production agricole. Cette amélioration favorisera le pays en ce qu’ils exporteront leurs productions et contribuera alors au produit intérieur brut (PIB). A en croire Richard Ossoma-Lemois, « depuis 40 ans, la part de l’agriculture dans l’économie congolaise a beaucoup baissé. La contribution de l’agriculture et des secteurs autour dans l’économie nationale a régressé de 4,5% en 1987 à 0,72% en 2022 ».Dans ses lignes, l’écrivain a martèlé que l’agriculture est un secteur très porteur et pourvoyeur d’emplois. A l’ère où l’agro-industrie est en plein essor en Afrique, le secteur agricole présente des perspectives meilleures en matière d’émergence. Mais, le Congo, a-t-il souligné, est en marge de ce développement.
En dépit du protocole de Maputo, la réalité prouve que ce pays est loin d’atteindre les objectifs fixés malgré mille et un slogan lancés et des politiques stériles visant à amadouer l’opinion depuis bel lurette. A travers son ouvrage, l’écrivain et juriste Richard Ossoma-Lemois propose une mutation de l’agriculture de subsistance basée sur les produits vivriers et à croissance rapide vers une agriculture commerciale et industrielle qui se focalisera à la transformation, donc à l’agro-industrie. « Ce livre note également le programme concocté par le gouvernement congolais à travers le ministère de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage et la banque mondiale en 2019 visant à injecter 500 millions d’euros dans ce secteur.
Ce programme a pour objectif d’exporter les produits congolais en profitant de la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), ouverte depuis 2019. La fédération à la chaîne agricole des filières de distribution et de transports logistiques véritablement professionnalisées, travaillant sous une réglementation relative au conditionnement des produits, des pistes agricoles et des routes ; La multiplication des petites et moyennes industries agricoles et agro alimentaire capable de récupérer les tonnes des produits agricoles en périls dans les villages faute d’agronomie-industries destinées à transformer ces matières brutes pour à la fois une meilleure productivité et des profits considérables ; la création des districts agricoles à partir des zones à fortes productivités pour certains produits de base ou des produits destinés à l’exportation (Manioc, bananes plantains, avocats, courgettes, arachides, noix de palmes, etc.) ; l’équipement des districts agricoles en centres d’instructions (écoles primaires et secondaires) afin de répondre à un double besoin : l’alphabétisation et l’éducation, les centres de santé et les campagnes de vaccination, de sensibilisation liées à la prévention contre les maladies endémiques affectant gravement les agriculteurs ainsi que les produits agricoles » a expliqué Richard Ossoma-Lemois.
Pour rappel, au Congo en particulier et en Afrique en général, les femmes produisent à elles-seules près de 90% des produits des champs destinés à nourrir les populations des compagnes et villes. L’instruction primaire et secondaire des jeunes filles en milieu rural et semi urbain est une question d’une importance majeure. L’amélioration des conditions de vie et de travail des agriculteurs pérennisera et renforcera la production agricole ainsi que le développement du pays.
Mise en ligne par Ghodelgi Nanitelamio





