L’envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies en Libye a été reçu en audience, ce 27 janvier 2023, par le Président Denis Sassou-N’Guesso, à la résidence du Plateau.
En mission à Brazzaville, Abdoulaye Bathily a partagé sa préoccupation sur la question du conflit libyen, qui dure depuis plus d’une décennie.
« Je suis venu échanger avec lui sur le dossier libyen, qui est très complexe.
Il s’agit d’échanger, pour voir comment les Nations unies et l’Union africaine doivent travailler ensemble, pour accomplir la mission de rétablir la stabilité, la paix en Libye ».
Pour l’envoyé spécial onusien, la réconciliation nationale est aujourd’hui nécessaire, dans un pays déchiré par un conflit de plus de dix ans. Les Nations unies essaient donc d’appuyer ce processus.
« Je suis venu voir avec le président de quelle manière les Nations unies et l’Union africaine peuvent encore plus efficacement travailler ensemble sur ce dossier ».
Abdoulaye Bathily s’est réjoui d’avoir bénéficier de l’écoute du président Denis Sassou-N’Guesso, et naturellement avec le ministre congolais des Affaires étrangères, afin de conjuguer les efforts et travailler ensemble ce dossier, de manière pratique sur le terrain.
Il a reprécisé que la Libye vit un conflit depuis plus de dix ans à l’interne, et que la patience doit être de mise.
Il faut rappeler que les institutions libyennes ne sont plus unifiées, l’armée et la force de sécurité ne sont plus communes, deux banques centrales se disputent une légitimité.
« Il y a beaucoup de contradictions dans la société libyenne. Ce n’est pas avec deux ou trois réunions que l’on peut régler cela. L’histoire nous enseigne qu’il faut beaucoup de patience, il faut aller en profondeur. Il faut que les gens se réconcilient au sommet, mais aussi à la base. C’est ça qui va créer les conditions d’une paix et d’une stabilité durables. Donc, il faut continuer à mener à bien ce travail là ».
Pour Abdoulaye Bathily, cela requiert beaucoup de temps, beaucoup d’humilité, une approche rationnelle de cette question et, naturellement, la volonté et l’engagement des Libyens eux mêmes, ainsi que l’implication de toutes les puissances et différents partenaires internationaux.
Les obstacles sont nombreux, dans un conflit où le Moyen Orient et la Méditerranée se sont également invités, mais l’envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies en Libye veut garder bon espoir et rester optimiste.
Une conférence, que le Congo souhaite inclusive, est en projet pour y parvenir, préalable, par ailleurs, à la tenue des élections générales.
Notons que Denis Sassou-N’Guesso avait été désigné par ses pairs africains, président du Haut comité de l’Union africaine pour la Libye, pour aider ce pays à recouvrer une paix et une réconciliation nationale.