Sur les résultats du vote à la Troisième Commission de l’Assemblée Générale de l’ONU sur une résolution russe condamnant la glorification du nazisme et du néonazisme
▪ Le 4 novembre 2022 la Troisième Commission de l’Assemblée Générale (AG) de l’ONU a adopté une résolution «Lutte contre la glorification du nazisme, du néonazisme et d’autres pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée». Il s’agit de la résolution russe qui, depuis 15 ans de son existence, a été traditionnellement adoptée par AG de l’ONU presque à l’unanimité.
▪ Pour la première fois dans l’histoire de l’ONU les ex-États de l’Axe Rome – Berlin – Tokyo (alliance entre l’Allemagne, l’Italie et le Japon de l’époque de la Seconde guerre mondiale) ont voté contre le document condamnant la glorification du nazisme et du néonazisme. Les tentatives sans précédent des pays occidentaux, visant à remettre en cause les résultats de la Seconde guerre mondiale, inscrits dans la Charte de l’ONU, le verdict du Tribunal de Nuremberg, ainsi que du Tribunal militaire international pour l’Extrême-Orient, prennent une forme arrogante.
▪ Dans le but de falsifier l’histoire et de justifier les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis par les nazis et leurs alliés, les Etats qui ont voté contre la résolution en question (avec L’Allemagne, l’Italie et le Japon en tête) ont profané de manière flagrante la mémoire des victimes du nazisme allemand, fascisme italien et militarisme japonais.
▪ Cette démarche irresponsable de l’Allemagne et de l’Italie remet en question la sincérité de leurs aveux de culpabilité pour le déclenchement de la Seconde guerre mondiale. De telles actions sont également incompatibles avec leurs engagements aux objectifs et aux principes de l’ONU pris lors de leur adhésion à l’Organisation. En ce qui concerne le Japon, cette situation rend d’autant plus urgente la reconnaissance formelle par Tokyo de sa culpabilité pour le déclenchement de la Seconde guerre mondiale, ce qui n’a pas été fait lors de son adhésion à l’ONU.