Le dimanche 18 septembre 2022 aux environs de cinq heures du matin, rue Paul Ngambio au quartier Massina, une foule envahit les lieux. L’émotion est à son comble. Pavel Bakouma Nsiloulou , pasteur ngoundza qui y habitait s’est noyé dans la rivière Djoué où il était parti présider un culte de consécration de nouveaux adeptes.
Jean Baptiste DIAK
Le malheureux pasteur avec onze nouveaux de ces adeptes se sont rendus vers à quatre heures du matin à l’imposante rivière Djoué qui traverse la ville de Brazzaville pour un baptême de l’eau, précisément au quartier Mbimi. A leur arrivée, il est cinq heures du matin. Les bougies sont allumées, un rituel est engagé. Celui-ci est dédié à la consécration de nouveaux adhérents dans la famille Ngoundza, une église traditionnelle ayant pour socle la la promotion de la spiritualité intrinsèque africaine.
Parmi les onze disciples se trouvent huit dames jeunes et trois garçons. Le premier à l’épreuve, un jeune homme qui serre la main de son pasteur. L’impétrant, pris de peur à cause de la profondeur des eaux sur ces lieux du drame, retire sa main de celle de son maître. Vient ensuite le tour de deux autres candidats. Ces derniers, s’approchant du pasteur sont emportés par le courant d’eau vers le bas. La panique qui s’en suit déséquilibre le pasteur maître, qui est du reste est emporté par le courant vers le large.
L’intervention d’un nageur sorti du groupe n’a pu rien faire pour le pasteur. Ce sont plutôt les deux autres qu’il a pu pousser vers les berges, avant qu’un bon samaritain ne leur tende un bambou comme un support de sauvetage. Au moment où nous mettons en ligne cet article, le corps sans vie du disparu se trouve encore sous l’eau.
Il sied de noter que ce sont trois mois de préparation de cet événement qui tournent à un drame, alors que les adeptes de l’église avaient prévu festoyer avec éclat après cette consécration , une façon de colorier ces moments.
Légende photo 1 : Les lieux du drame
Légende photo 2 : La foule ayant investi le domicile du défunt pasteur