Le monopole du transport urbain à Brazzaville reste dominépar le secteur privé qui dessert toute la ville, suivi de la société de transport urbain de Brazzaville STUB couvrant quelques axes prioritaires. Mais depuis que le gouvernement a déconfiné ce secteur, l’on constate que les transporteurs véreux foulent au pied, le tarif officiel homologué par l’Etat.
La pandémie du Covid-19 avait amené le gouvernement, au sortir du confinement, à instaurer certain nombre de mesures préventives pour ralentirla chaine de contamination au sein de la population au nombre de celles-ci, figurait la réduction du nombre des passagers dans les buscoaster, Hiace, taxis et dans les bus de la STUB ladite mesure avait contraint les transporteurs en commun de revoir à la hausse le prix de la course passant de 150frs CFA à 250frs CFA voire plus.Ceci dans le but de combler leurs recettes journalières, au détriment de la population qui payaitdéjà le lourd tribut. Suite au plan de déconfinement progressif, le secteur de transport privé » avait repris son cours comme à l’accoutumé. Un retour des activités à la normale, tout en respectant les mesures barrières édictées par l’Etat notamment le port du masque obligatoire et la mise à disposition permanente du gel hydro alcoolique pour l’équipage et les passagers, à bord des moyens de transport.
Malgré le déconfinement, depuis un certain temps certains transports véreux s’illustrent à des pratiquesqui n’honorent pas la population, notamment le morcèlement des lignes communémentappelé « demi-terrain » et surtout le non-respect du tarif officiel qui est de 150frs CFA. Face à cette situation, des points de vue différents entre la population et les usagers : selon Monsieur SéraphinMakaya habitant à Mfilou, déclare que, la plupart des itinéraires ou trajets que les transporteurs du secteur privé exploitent ne sont pas desservis par la STUB. C’est ainsi qu’ils abusent de la clientèle et taxent à leur gré des prix hors norme.
Pour Monsieur Serge Kiambou, chauffeur de bus de marque Hiace desservent la ligne PK- la mairie-Mazala, s’indigne du fait qu’ils utilisent la ligne la plus mauvaise de la ville surtout pendant la saison des pluies, c’est au risque et péril que les bus arrivent à Mazala. Avec l’étatdéfectueux de la route, les véhicules s’amortissent vite. Devant cette situation, les transporteurs ne peuvent qu’augmenter le prix, soit 250frs CFA ou 300frs CFA au lieu de 150frs CFA surtout que. Cette voie principale du 7eme arrondissement, reliant Pk-Mfilou à MazalaMoukondo, tarde à être aménagé a-t-il renchéri. Hormis les taxes reconnus par la mairie a fait savoir un autre observateur par exemple le trajet : la gare total- Nganga Lingolo ; total- la téléNkombo ; ccf-péage kintélé, et autres longs trajets ne sont pas en marge de la malhonnête du transporteur, eneffet, si la STUB les desserve au prix de 150frs CFA, par contre les bus de particuliers ne peuvent les desservir qu’a doublé prix soit 250frs CFA ou
300frs CFA, vu les petits bus qu’ils possèdent. Poursuivant son propos sur les axes non pris en compte par la mairie tel que : Rd point Mikalou, jacques Opagault ; Moukondo-Sadelmi et tant d’autres axes informels se trouvant dans les quartiers enclavés ou seules les pick-up (4×4) et autres véhicules de fortune desservent. Cette hausse des prix se pratique souvent aux heures de pointe ou il y’a de l’affluence des clients dans les arrêts de bus, a fait constater Mme Stella Ankou, habitantTalangai, c’est en complicité avec les chargeurs que les chauffeurs et contrôleurs fixent arbitrairement ces prix exorbitants. Actuellement avec la pénurie du gaz oïl, comme prétexte, ils s’illustrent par des phénomènes pénalisant ainsi les paisibles citoyens.
Interrogés sur ces pratiques répréhensibles, l’intersyndical des transport en commun du Congo à la tête le président Patrick Milandou, a fait savoir que le prix homologué de 150frs CFA doit être respecté par tous les transporteurs sans exceptions, tel que l’avait indiqué le ministère de l’administration du territoire de la décentralisation et du développement local Mr Guy Georges MBACKA lors de son interpellation, le 09 juillet dernier au palais du parlement que, le tarif ou le prix officiel d’une place dans le bus de transport en commun en ville est de 150frs CFA pour tout le trajet quelque soit l’itinéraire. Ce prix est aussi le même dans les bus dela STUB pour prévenir et réprimer le non-respect des tarifs officiels dans les bus de transport public urbain, tel que le stipule le décret n : 2021-490 du 29 juillet 2011, réglementant la profession du chauffeur des véhicules de transport en commun.
Préoccupé par ces mauvaises pratiques, le conseil départemental etmunicipal avait adopté en mai dernier une délibération portant sur l’organisation du transport public urbain dans la commune de Brazzaville. Celle-cidétermine, les normes d’organisations des lignes de transport public urbain et les conditions de leur exploitation. « Cettedélibérationprévoit aussi les actions encourues, par les promoteurs, les usagers de transport public exerçant dans la ville de Brazzaville en cas de non-respect de leurs obligations.Pour ce faire, la mairie de Brazzaville, entend désormais disposer d’un corps municipal de contrôleurssur le terrain afin de sensibiliser les éventuelscontrevenant»
avaitdéclaré le Ministre Guy George MBAKA. Enfin, l’Etat dans son rôle régalien doit aussi améliorer les routes principales et secondaires pour diminuer les embouteillages et d’encréer d’autres itinéraires pour rendre la circulation plus fluide comme ils l’ont fait récemment à Bacongo, Moukoundzingouaka et à Moukondo.