La 2ème édition du salon de l’emploi pour les jeunes et les personnes vivant avec handicap a été ouvert, le 22 octobre dernier, au Palais des congrès, à Brazzaville, par la Ministre des Affaires Sociales, de l’Action humanitaire et de la Solidarité, Irène Marie-Cécile Mboukou Kimbatsa, en presence du coordonnateur résident des agences du système des Nations unies au Congo, Abdourrahma Diallo.
Ce forum a pour objectif de donner les opportunités et partager les expériences avec la couche juvenile, en vue de créer un espace d’échange entre le candidat et l’employeur.
L’échange avec les jeunes a été, à travers les communications sur les offres d’emploi au sein des entreprises congolaises, ainsi que sur les sites internet et les plates-formes des services de banque et finance, des agences du systèmes des Nations unies, des associations et des programmes sur l’hygiène menstruelle, lors de la visite des stands par la ministre, en compagnie de sa délégation.
La couche juvénile a bénéficié, à cette occasion, des connaissances des responsables du projet dénommé <<je m’engage pour la dignité menstruelle >> que dirige Rosaire Ndolo.
D’après elle, le programme consiste à sensibiliser et former les élèves, collaboratrices et femmes, aux enjeux de la puberté, du cycle menstruel et de l’hygiène menstruelle.
Il contribue également à la promotion de l’égalité, de la dignité et des droits des jeunes filles. <<Le programme renforce ainsi son engagement social et son impact positif sur la communauté >>, a-t-elle indiqué.
Dans son allocution d’ouverture, la ministre Irène Marie-Cécile Mboukou Kimbatsa a donné les statistiques de l’enquête menée à Brazzaville, dans le cadre de l’élaboration de la stratégie nationale des personnes vivant avec handicap.
A l’issue de cette enquête, les résultats ont révélé que 61% de personnes vivant avec handicap ne sont pas scolarisées, 79% n’exercent pas d’activités et 75% manquent de conjoints.
La ministre a déploré à cette même occasion les difficultés d’acceptation de cette catégorie de personnes dans les entreprises congolaises.
<<Il ne s’agit pas de voir dans le handicap un coup supplémentaire, mais aussi un potentiel dans le fondement que peuvent apporter ces travailleurs différents lorsque le poste est aménagé et correspond au profil>>, a-t-elle déclaré, ajoutant , <<le handicap n’est pas une incapacité, car, les jeunes vivant avec handicap ne cherchent pas une compassion, mais une reconnaissance de leur potentiel >>.
Elle a assuré l’implication de son ministère qui s’emploie à réunir des conditions pour créer avec l’appui des organismes institutionnels et autres partenaires techniques et financiers, une synergie en vue de réaliser la vision des personnes vivants avec handicap.
Le coordonnateur résident du système des Nations unies au Congo, Abderrahmane Diallo a rappelé la motivation des jeunes lors de la première édition avec plus de 2000 jeunes.
A l’entendre, l’impact positif de la première édition a donné l’opportunité de stage et d’emploi aux jeunes, dans divers établissements congolais ainsi qu’au sein des agences des systèmes des Nations unies.
<<L’ accès à l’emploi décent est donc essentiel dans le développement humain et social d’une personne vivant avec handicap. Travailler n’est pas seulement gagner sa vie, c’est aussi participer activement à la vie de la nation, construire son autonomie et contribuer au bien-être collectif>>, a-t-il déclaré.
Au terme de la cérémonie, les jeunes ont émis le souhait de pérenniser ce genre de rencontre. Pour eux, ils ont touché du doigt la réalité des entreprises.
<< Le forum a été pour nous une opportunité d’apprendre le besoin de certaines entreprises comme la Congolaise industrielle des bois(CIB) qui a des postes vacants. Nous allons postuler, même en ligne, dans le but de trouver satisfaction>>, ont promis les jeunes.
Georgina Nhené




