Monsieur le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, des droits humains et de la promotion des peuples autochtones, représentant le Ministre d’Etat, Ministre des Affaires foncières et du domaine public, chargé des relations avec le Parlement;
– Vénérables Sénateurs et chers Collègues ;
– Très chers collaborateurs ;
– Mesdames, Messieurs.
Comme tout ce qui se situe dans le temps passe, elles aussi viennent de passer : les vacances parlementaires. Et nous voici renouer avec l’hémicycle, après deux mois et deux jours de vacances, pour la session ordinaire du 15 octobre dite session budgétaire. A cette occasion, au nombre des affaires à examiner, le budget de l’Etat exercice 2026 est l’affaire principale. La délicatesse de l’exercice s’entend quand on sait que la cité, avec ses multiples interrogations, sous le poids des pressions diverses qui amplifient l’angoisse, nous interpelle. Elle nous interpelle avec tout le sérieux, exigeant de nous d’être des représentants dignes, soucieux de ses véritables préoccupations et résolus à rechercher les réponses qui soulagent et restaurent l’espoir comme la confiance. Il nous convient donc d’avoir toujours à l’esprit cette pensée de Jean MONNET pour qui le budget « n’est pas seulement un acte comptable: c’est l’expression concrète des valeurs d’une Nation ».
Dans ces conditions, la session budgétaire prend une dimension toute particulière qui en fait la session de la haute responsabilité, un moment cardinal de notre vie démocratique, un instant décisif de définition des priorités en phase, totalement en phase avec les impératifs du contexte.
Nos réflexions, nos analyses, nos arbitrages doivent traduire notre engagement à mettre, à la disposition du gouvernement de la République, un outil performant et opérationnel garantissant, au moyen des actes concrets, la poursuite de l’exécution du PND 2022-2026.
La haute responsabilité que nous soulignons avec force suppose le sérieux et la rigueur à observer strictement dans le traitement des dossiers soumis à notre examen.
De même, elle sous-entend l’effort à déployer quant au suivi et au contrôle de nos délibérations afin que la discipline soit l a règle imposable à tous pour des résultats qui consacrent la nette amélioration des performances. Ainsi, se conçoit la route du développement sur laquelle aucune place ne devait être faite à la complaisance, aux antivaleurs pour tout dire.
– Monsieur le Ministre;
– Vénérables Sénateurs et chers Collègues ;
– Très chers collaborateurs ;
– Mesdames, Messieurs.
Par tradition et à travers le monde, notre pays, le Congo est réputé être une terre de paix. Après la douloureuse séquence de 1997, le Congo, sous la conduite éclairée du Président Denis SASSOU-N’GUESSO, avait surpris l’humanité e n réussissant, sans le concours extérieur, l’exploit de restaurer la sécurité, la paix et de garantir la libre circulation des personnes et des biens sur l’ensemble de l’espace national.
C’est en reconnaissance de l’immensité de l’œuvre réalisée par le Chef de l’Etat pour amener le Congo à se réconcilier avec le Congo, les congolais avec les congolais dans le dépassement, la tolérance et le respect mutuels que les citoyens du Congo ont sublimé l’investissement du Chef de l’Etat pour la sécurité et la paix. Ils sont rares, ces compatriotes qui ne mettent pas en évidence l’attachement de l’Homme à la paix. L’aveu général, notons-le sans risque d’être contredit, est que la paix demeure le crédo de Denis SASSOU-N’GUESSO.
Malheureusement, depuis un certain temps, un signal d’alarme retentit, de plus en plus fort, dans le silence angoissé d e nos quartiers : celui d’une certaine délinquance juvénile, qui prend désormais les contours d’une violence inédite, radicale, presque insoutenable.
Des groupes de jeunes, dont la plupart à peine sortis de l’enfance, que l’on nomme dans un vocabulaire tristement évocateur de « bébés noirs ou kulunas » s’illustrent par des actes de barbarie insensée: pillages, attaques à la machette, intimidations collectives, assassinats. Ils sèment la peur là où la vie devait respirer, installent la loi du plus fort là où devait régner la rigueur de la
République.
C e phénomène aussi choquant qu’intolérable, ne pouvait être ni banalisé ni relativisé. Car il n’est pas seulement un problème de sécurité : il est révélateur d’un effondrement plus profond – celui du lien social de l’autorité éducative et des structures de prévention. Il appelle donc une réponse globale, ferme mais juste, immédiate mais durable.
Protéger les citoyens est le premier devoir de l’Etat sur lequel nous n’avons cessé d’interpeller le gouvernement en même temps qu’avec rigueur, nous soulevions les questions d’électricité, d’eau, du coût de la vie, du transport, du paiement des pensions et autres.
En saluant l’effort qui est entrepris et qui vise à rétablir l’ordre, la quiétude des populations très intéressées, le Sénat demande au gouvernement de prendre les dispositions nécessaires afin de pérenniser le travail de sécurisation des uns et des autres en faisant observer par tous les lois et règlements de la République.
– Monsieur l e Ministre ;
– Vénérables Sénateurs et chers Collègues ;
– Très chers collaborateurs ;
– Mesdames, Messieurs.
Dans près de cinq mois, les congolais passeront le plus grand test d’évaluation de leur patriotisme et de leur maturité politique. La présidentielle en vue est une échéance électorale majeure. Sa préparation, son déroulement, sa réussite exigent des citoyens que chacun se tienne à sa place, joue son rôle e n s e guidant de l’esprit républicain pour ne donner la priorité qu’au Congo.
L’atmosphère qui semble se dessiner, perceptible à travers les réseaux sociaux et certaines déclarations d’acteurs politiques véhiculées par divers canaux n’est pas de nature à rassurer sur la détermination de tous à faire d e l’élection présidentielle de mars 2026 un moment de consolidation de la démocratie et de l a paix.
La conquête de l’opinion, la mobilisation de l’électorat ne se forcent pas par l’injure, la calomnie et l’intimidation. Elles se négocient au travers d’un argumentaire sain, de la présentation d’un projet crédible et défendable. C’est, à notre avis, une opération de charme bien élaborée et habilement menée.
Il importe donc que les acteurs de la vie politique i nationale s’attachent à structurer une image d’honorabilité de la classe politique toute entière, quelle que soit l’obédience.
Rappelons que nous avons tous l e devoir de concourir à l’organisation e t à la tenue d’une élection présidentielle apaisée.
Par conséquent, la révision extraordinaire des listes électorales est à considérer comme le premier niveau de jaugeage de notre engagement vers la réussite de cette échéance majeure. Les congolais doivent donc se prêter à cette opération citoyenne pour le moment venu, exercer pleinement leur droit civique.
– Monsieur le Ministre ;
– Vénérables Sénateurs et cher Collègues ;
– Très chers collaborateurs ;
– Mesdames et Messieurs.
Cette session budgétaire s’ouvre en pleine période de rentrée scolaire qui chaque année incarne à la fois espoir renouvelé et un test de vérité pour notre engagement envers la jeunesse. Il ne s’agit pas seulement de rouvrir des établissements, mais bien plus d e garantir concrètement les conditions d’un apprentissage digne.
Il est impératif que l’éducation prenne toute la place qui lui revient e t que la rentrée scolaire et universitaire en cours se déroule dans les meilleures conditions possibles déficience administrative, technique et de confort optimal pour les enfants et les enseignants.
Bonne rentrée et bonne chance aux enfants et aux enseignants !
– Monsieur le Ministre ;
– Vénérables Sénateurs et cher Collègues ;
– Très chers collaborateurs ;
– Mesdames et Messieurs.
Au plan international, le tableau demeure préoccupant et mérite toute l’attention des décideurs à différents niveaux.
Pour l’essentiel, il est resté celui que nous avons abondamment peint à chacune de nos rencontres qu’il s’agisse des conflits armés Ou des bouleversements climatiques.
Des crises dues aux conflits armés n’ont pas arrêté d’emporter, au quotidien, femmes, hommes et enfants injustement privés du droit à la vie.
Le recours aux moyens les plus sophistiqués et les plus puissants devient un usage banal pour tuer, décimer et réduire à l a résignation. Et pourtant la vie humaine est sacrée, selon quasiment toutes les théories !
Dans un tel univers, nous comprenons tous l’urgence e t la nécessité d e la paix, paix pour tous, paix partout telle est l’exigence du Sénat congolais. C’est assurément là la substance du message adressé au monde d u haut de la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies le 24 septembre 2025 par le Président Denis SASSOU-N’GUESSO.
Dans cette intervention mémorable, le Président a rappelé que, 80 ans après la création de cette Institution, le monde vit une « résurgence des conflits armés » où « la langue des armes l’emporte trop souvent sur le bon sens et la diplomatie».
Paix pour tous, paix partout, nous saluons toutes les initiatives qui concourent à l’établissement ou à la restauration de la paix.
Dans ce cadre nous ne saurons rester indifférents aux efforts consentis par le Président américain Donald TRUMP pour obtenir l’accord de cessez-le-feu au Proche-Orient.
Notre souhait est que cet accord et les conclusions du Sommet sur la paix tenu à Charmer-el-chair en Egypte enclenchent une dynamique générale de paix qui fasse taire les armes partout en imposant pour toujours la logique du dialogue et la diplomatie partout.
L’exigence de la paix va de pair avec celle de l a santé. Il est évident qu’on ne peut pas attendre grand-chose d’un homme qui ne jouit pas d’une bonne santé. La santé détermine le rendement et la production.
Le Sénat congolais s’indigne devant ce qui est fait pour réduire la marge d’action de l’OMS, pénalisant sérieusement nombre de pays. Dans c e monde devenu village, la solidarité est un impératif de survie collective. Donnons donc à l’OMS les moyens de s’occuper même des plus pauvres.
Bon travail à tous, en faisant toujours l’effort de ne pas trahir notre serment du 23 septembre 2023
Sur ce, je déclare ouverte la 7ème session ordinaire budgétaire du Sénat – 4ème législature
– Vive l e Sénat !
– Vive la Démocratie !
– Vive la République !
Je vous remercie.





