Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) Congo a organisé, mardi 4 mars, un atelier de suivi des actions menées en 2024 et de planification de la « Priorité Jeunesse » pour l’année 2025. Cet événement stratégique s’est tenu à Brazzaville et a vu la participation de nombreux acteurs gouvernementaux et internationaux, unissant leurs forces pour définir des actions concrètes en faveur de la jeunesse congolaise.
L’atelier a été co-présidé par Henri-René Diouf, représentant résident adjoint du PNUD au Congo, et Charles Makaya, directeur de cabinet du ministre en charge de la Jeunesse et des sports… Ce dernier a, dans son allocution d’ouverture, indiqué l’importance non négligeable de cet atelier, en soulignant que la jeunesse représente un levier stratégique pour le développement économique et social du pays.
Ainsi, pour Henri-René Diouf, c’est «avec l’appui du Pnud qu’une plateforme numérique dénommée ‘’priorité jeunesse’’ a été développée pour faciliter le pilotage des projets inscrits dans le budget de l’Etat au titre de l’exercice 2024». Cet outil innovant témoigne de la volonté commune du Pnud et du gouvernement congolais d’améliorer l’efficacité des politiques publiques du Congo en faveur des jeunes, à travers le renforcement de la coordination et le suivi des initiatives tout en garantissant une meilleure transparence et une prise de décision plus informée et adaptée aux réalités du terrain. Cette plateforme a permis de centraliser toutes les interventions en vue d’en assurer un meilleur suivi. Au total, 66 projets ayant pour cible la jeunesse ont été répertoriés dans 15 ministères pour un budget global planifié de 27 milliards de francs CFA. Ce projet avait pour objectif de toucher 324899 jeunes dont 82000 filles et 22000 garçons vivant handicap et 82000 jeunes vivant en milieu rural.
L’atelier a débuté par une rétrospective des actions entreprises durant l’année 2024 dans le cadre du programme « Priorité Jeunesse ». Selon Henri-René Diouf, ces initiatives ont permis d’apporter des solutions tangibles aux problèmes rencontrés par la jeunesse congolaise, notamment en matière d’éducation, d’employabilité, de santé et d’inclusion sociale. Cependant, des défis persistants demeurent, notamment dans l’accès à l’emploi pour les jeunes diplômés et l’amélioration des infrastructures éducatives.
Les discussions ont permis de mettre en lumière des progrès significatifs dans l’accompagnement des jeunes entrepreneurs et dans la mise en place de formations professionnelles adaptées aux besoins du marché du travail. Toutefois, un certain nombre de jeunes restent encore à l’écart de ces initiatives, en raison de la faiblesse des structures locales et de la lenteur des réformes dans le secteur éducatif.
L’atelier a également permis de poser les bases de la planification des actions à mener en 2025, avec un accent particulier sur la formation professionnelle et l’entrepreneuriat. Le PNUD et le gouvernement congolais ont mis en avant la nécessité d’offrir à la jeunesse des opportunités de formation adaptées aux réalités économiques actuelles et futures, tout en renforçant les compétences entrepreneuriales.
Charles Makaya a, pour sa part, rappelé que le gouvernement congolais s’engage à soutenir l’autonomisation des jeunes à travers l’extension de programmes de microcrédits et des partenariats public-privé pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes. Le directeur de cabinet a aussi insisté sur la nécessité de renforcer les dispositifs de suivi et d’évaluation afin d’assurer que les programmes existants aient un impact tangible sur les bénéficiaires.
Cet atelier a également été l’occasion de souligner l’importance de la collaboration entre les différents acteurs : gouvernement, PNUD, organisations de la société civile et partenaires internationaux. Selon Henri-René Diouf, la réussite des projets de jeunesse nécessite une approche multisectorielle et une implication accrue des jeunes eux-mêmes dans la conception des projets qui les concernent.
« Le PNUD est déterminé à accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre de ces initiatives et à travailler main dans la main avec tous les acteurs concernés pour que les priorités de la jeunesse congolaise soient véritablement prises en compte dans les politiques publiques », a conclu le représentant résident adjoint.
Cet atelier marque une étape importante dans la mise en œuvre de la « Priorité Jeunesse » et permet de fixer des objectifs ambitieux pour l’année 2025. Alors que le pays continue d’évoluer, l’engagement des parties prenantes à créer un environnement propice à l’épanouissement des jeunes demeure crucial pour garantir un avenir meilleur pour la jeunesse congolaise.
Joyce KIDILOU-KIA-MOUZITA