Dans le but d’explorer en profondeur la Rumba congolaise dans son contexte purement rythmique, mélodique et orchestral, il s’est tenu à Brazzaville, la 1ère édition de la transcription musicale congolaise du 14 décembre 2024 au 25 janvier 2025. Cet évènement a été organisé par l’Association des Maîtres de Chants, sous le parrainage du ministère de l’industrie culturelle, touristique, artistique et des loisirs. Il a permis aux Maîtres de chants de transcrire certaines œuvres de la Rumba congolaise.
Créée en 2011, sous le régime de la loi du 1er juillet 1901, l’Association des Maîtres de Chants, a pour but de Contribuer au développement socioculturel du Congo, de renforcer les capacités des acteurs des musiques traditionnelles, contemporaines et sacrées.
Au cours de la cérémonie de clôture de cette édition liée à la transcription musicale des chansons, qui ont marqué la Rumba congolaise depuis la nuit des temps, les panelistes de la trompe des enseignants chercheurs des universités, et d’enseignant d’éducation musicale ont su transmettre leurs savoirs. Mais aussi, leur amour pour cet art complexe, aux quinze (15) jeunes au cours d’une formation en matière de transcription musicale assistée par ordinateur.
A ce propos, la Rumba congolaise est un véritable trésormusical qui raconte la tradition, les valeurs ancestrales, morales et d’éthique. C’est une mémoire vivante, un récit sonore qui raconte l’histoire du peuple africain, de ses luttes, de ses espoirs et de ses victoires. « La musique reconnue comme héritage de nos ancêtres et patrimoine immatériel de l’humanité est de nos jours mesurée aux défis techniques liés à l’évolution des styles musicaux, et des outils numériques. Au Congo, la sauvegarde des œuvres musicales se fait plus par des mécanismes de l’oralité, alors qu’il se pose un réel problème de transcription sur partition des chansons et leurs orchestrations, en vue d’une conservation fiable des hauteurs et des durées des sons », a affirmé Romain Bouesso Samba, président de l’Association des Maitres de Chants.
Lors de cet événement de clôture, les œuvres transcrites comme « Problème sur problème » de RogaRoga, « Likasu » de Quentin Moyasko, « masuwa » de Pamelo Mounka, « Moustique » de Casimir Zoba dit Zao, « Yatama » de Fernand Mabala, et « Louzolo » de Franklin Boukaka ont fait l’objet d’une restitution en concert. «La transcription musicale de la Rumba congolaise répond à une double exigence : d’une part, celle de préserver la richesse de notre patrimoine musical pour les générations futures ; d’autre part, celle de contribuer à la reconnaissance universelle de la créativité et du génie congolais », a souligné Emeraude Kouka, conseiller aux arts et aux lettre, représentant Marie-France Lydie Hélène Pongault, Ministre de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des loisirs. « La Rumba congolaise, grâce à ses mélodies et à ses textes, traverse les frontières, touche les cœurs et bâtit des ponts entre les peuples. Elle est un formidable vecteur de paix et d’unité», a-t-il poursuivi.
Cet atelier de transcription musicale de la Rumba congolaise a marqué une étape dans la mise en lumière et la valorisation de cet art musical. Il a eu aussi pour but de permettre aux participants, de poursuivre ce travail en devenant des ambassadeurs de la Rumba congolaise.
Il faut signaler que, cette édition marque le début d’une aventure collective pour documenter, sauvegarder et valoriser la Rumba congolaise. La transcription est donc un outil puissant pour inscrire la musique congolaise dans l’histoire universelle, tout en garantissant sa pérennité dans la mémoire collective.
Issa BILAL-ECKY