Le ministre de la défense nationale appelle à une refonte profonde de la règlementation militaire sur le recrutement. Le cadre règlementaire qui le régit date de 1962. Charles Richard Mondjo a exprimé cette volonté à l’endroit du haut commandement militaire, le 20 janvier à Brazzaville, au cours de sa communication sur la planification des activités de l’année 2025.
Dans cette déclaration, le ministre de la défense nationale a présenté les quatre axes prioritaires qui devraient guider l’action des forces armées congolaises (FAC) en 2025. Ces axes d’efforts portent sur le renforcement des capacités opérationnelles et le soutien des forces armées, la revalorisation des ressources humaines, l’appropriation de la gestion en matière d’exécution budgétaire en mode-programme et l’anticipation dans la préparation de l’élection présidentielle de 2026.
De même, Charles Richard Mondjo a exprimé, au cours de cette communication, sa satisfaction sur les activités réalisées en 2024. Il a salué la résilience, le professionnalisme et l’esprit d’abnégation dont font preuve les forces armées au quotidien dans l’accomplissement de leurs missions. « De façon générale, j’ai noté des avancées significatives dans plusieurs domaines. Ces résultats n’auraient pas été possibles sans le dévouement de tous. Le rapport du chef d’état-major général des forces armées congolaises lors du réveillon d’armes 2024 en a dressé le bilan. Cependant, nous devons travailler pour parfaire ce que nous avons commencé et engager d’autres chantiers », a indiqué le ministre de la défense.
C’est dans ce contexte qu’il a invité le chef d’état-major général des FAC, les officiers généraux et les officiers à maintenir un niveau de disponibilité technique opérationnelle suffisant pour une exécution des missions assignées à la force publique. Le soutien des structures devra être optimal pour aider les forces armées à accomplir leurs missions régaliennes. Mais, au cœur de ces prescriptions se trouve l’homme qui est la première ressource dans toute organisation. Le ministre de la défense qui a compris cette démarche , en appelle à la poursuite des opérations de recrutement et de formation du contingent de 2023.
« La réflexion engagée par l’état-major général des FAC en vue de cerner la question relative à la période probatoire des jeunes recrues est une bonne initiative qui ne doit pas se limiter à cette question. Elle doit intégrer l’ensemble de la question de recrutement. Il paraît judicieux de l’actualiser et de l’adapter aux dispositions des articles 31, 32, 33, 34 et 35 du statut général des militaires et des gendarmes. Ainsi, j’instruis le chef d’état-major général des FAC, le directeur général des ressources humaines à une réécriture complète du décret portant sur le recrutement. Cette activité devra être achevée au plus tard fin mai 2025 », a précisé le ministre de la défense.
L’appropriation de la gestion budgétaire moderne en 2025 est aussi une priorité stratégique pour l’armée en 2025. Selon le ministre, cet objectif vise à améliorer la gestion globale des forces armées. « En renforçant les capacités techniques par la modernisation des outils de gestion, la formation des personnels et l’automatisation des processus, nous allons parvenir à optimiser la planification, la coordination et l’allocation des ressources matérielles et financières », a-t-il souligné.
Le ministre de la défense a également insisté sur la préparation des forces armées dans le maintien de la paix et de la sécurité tout au long du processus électoral de 2026. « Nous connaissons, par habitude, la mission que nous assignera l’organe chargé de piloter le processus électoral. A ce titre, notre réflexion, qui portera sur les plans opérationnel, sécuritaire et logistique, devrait nous permettre de cerner tous les contours de notre engagement afin de garantir le bon déroulement de ce grand rendez-vous de la vie démocratique nationale. Nous devons donc être solidaires de notre Nation pour lui garantir sa sécurité et sa souveraineté », a martelé Charles Richard Mondjo.
Orland Alain.