Le président du Comité d’action pour le renouveau (CAR), parti de l’opposition congolaise, a animé un point de presse, le 16 janvier 2025 à Brazzaville. Dans sa déclaration, Clotaire Mboussa ELLAH, a peint la situation politique nationale actuelle. Il a en outre demandé l’organisation d’un scrutin transparent et apaisé lors de l’élection présidentielle de mars 2026.
L’organisation de l’élection présidentielle est un processus crucial qui doit être mené avec soin et précaution afin d’éviter toute forme de tensions politiques préjudiciables à la stabilité et à l’unité nationale. Ce processus électoral transparent garantit la légitimité du futur dirigeant. C’est pourquoi, la réforme électorale est un aspect clé pour assurer la tenue d’une bonne élection.
« L’élection du Président de la République approche à grands pas. Le gouvernement et les acteurs politiques, dans leurs composantes, devront faire preuve de l’esprit de responsabilité et de maturité pour garantir des élections pacifiques, justes et équitables. Il est impératif que l’on s’investisse et s’y engage à promouvoir un climat de respect mutuel et de dialogue ; la tenue d’un débat politique constructif et respectueux des opinions divergentes afin de prévenir tout risque de polarisation ou de conflit », a déclaré le président du CAR.
Par ailleurs, Clotaire Mboussa ELLAH s’est inquiété de la léthargie du gouvernement sur l’opérationnalisation de la biométrie dans le système électoral congolais. Cette question sur la gouvernance électorale est restée depuis longtemps au cœur du débat politique. « Pour ce qui est de la biométrie électorale et son introduction dans notre système électoral, une question se pose. C’est celle de savoir, si nous pouvons réaliser de véritables opérations de la biométrie avant l’élection présidentielle prévue en mars 2026 ? La biométrie électorale a été recommandée depuis la concertation politique de Dolisie en 2013. Depuis lors, son opérationnalisation tarde à se concrétiser. La classe politique doute même des résultats du RGPH-5. Elle craint que ces chiffres soient exploités à des fins électoralistes pour la biométrie. Mais l’urgence aujourd’hui, c’est d’évaluer l’efficacité et la faisabilité de la biométrie, compte tenu des délais de sa mise en œuvre », a souligné le président du CAR.
De même, il a fustigé le comportement des responsables des partis politiques de l’opposition qui n’arrivent pas à s’unir pour atteindre l’alternance politique. « Depuis 1999, l’opposition congolaise est engagée dans une lutte continue contre le régime en place. Mais, elle est confrontée à de nombreux défis qui entravent son succès. Les problèmes de lutte pour le leadership, le positionnement stratégique et les conflits internes les empêchent d’atteindre leurs objectifs. Plus de 22 plateformes ou coalitions ont émergé au sein de l’opposition, chacune avec ses aspirations. Cependant, son manque d’unité et de cohésion entravent son progrès collectif », a déploré Clotaire Mboussa ELLAH.
La nature fragmentée de l’opposition congolaise constitue actuellement un obstacle à son épanouissement. Le manque d’unité au sein de cette opposition affaiblit son impact et permet à ses adversaires d’exploiter ses divisions.
Par Orland Alain.