À l’orée de la nouvelle année 2025, la tradition a été une fois de plus respectée. Les corps constitués nationaux et les forces vives de la nation ont présenté leurs vœux de santé, de bonheur et de prospérité au couple présidentiel. Cette cérémonie d’échanges de vœux s’est déroulée dans une grande ferveur populaire, le 04 janvier, au palais des Congrès, à Brazzaville.
L’occasion a été tout indiquée pour le premier président de la Cour suprême, Henri Bouka, de s’exprimer au nom de l’ensemble des corps constitués nationaux et des forces vives de la nation. Le premier président de la Cour suprême a salué les efforts accomplis par le Président de la République, Denis Sassou-N’guesso, dans la consolidation de la paix, l’unité nationale et la cohésion sociale de l’année écoulée et épinglé quelques faiblesses dans le fonctionnement des institutions de l’Etat.
De même, il s’est exprimé sur le devenir de la jeunesse. Cette couche juvénile est exposée aujourd’hui à plusieurs difficultés : le manque d’éducation, d’emplois et de l’absence des repères. Tous ces obstacles qui entravent à son épanouissement, entrainent les jeunes à adopter des comportements déviants et à commettre des actes de grand banditisme. Au regard de cette situation, Henri Bouka a appelé les ainés à encadrer et à accompagner ces jeunes pour leur garantir un lendemain meilleur. Le premier président de la Cour suprême s’est également appesanti sur le fonctionnement de la justice congolaise. Cette justice qui affiche des pratiques peu orthodoxes est décriée par le Chef de l’Etat. Elle ne favorise pas un bon climat des affaires au Congo.
« La justice, voulons – nous dire, doit s’inventer et arrêter d’être une justice, au sein de laquelle chacun s’ingénie à être nommé. Avant la nomination, place au travail d’élite. Beaucoup d’entre les cadres, après avoir été nommés, appliquent la loi de manière sélective. C’est un grand tort au sein de l’Etat de droit. Puissent les cadres, nous les cadres et tous les commis de l’Etat, quels qu’ils soient, prendre toute la mesure de votre message sur la question morale et éthique ? », a précisé Henri Bouka.
De son côté, le Président de la République a formulé les mêmes vœux de bonheur et de bonne année aux corps constitués nationaux et aux forces vives de la Nation. Ainsi, devant la communauté nationale, le Chef de l’Etat a dit son engagement à consolider et à poursuivre les avancées enregistrées en 2024. Pour ce faire, il a invité les congolais à cultiver les valeurs de solidarité, de tolérance, de justice, de responsabilité individuelle ou collective et de vivre ensemble. Ces valeurs contribuent à la paix et à la cohésion sociale. Sur ce, les congolais devraient travailler pour faciliter l’émergence de ces valeurs.
« Nous avons la mission de partager et de protéger ces valeurs et ces principes. Le vivre ensemble devrait aider à construire la citoyenneté et le patriotisme. C’est pourquoi, J’invite les congolaises et les congolais au respect de l’Autre, au respect de la chose publique, au respect du bien public, en mettant fin aux actes récurrents d’incivisme perpétrés, entre autres, sur les infrastructures de développement et les équipements de base acquis à grands frais et au prix d’importants sacrifices. De même, J’appelle les congolaises et les congolais à assumer leur Responsabilité. Car, dans notre marche vers le développement, le Congo attend de chacun qu’il fasse son devoir », a déclaré Denis Sassou-N’guesso.
Le Président de la République a aussi évoqué son ambition à pérenniser les acquis enclenchés en 2024 sur les préoccupations de la jeunesse. A ce sujet, il entend poursuivre ces efforts durant toute la période de mise en œuvre du Plan national de développement (PND) 2022 – 2026 et au-delà de cette échéance.
Par Flore de Jésus