Le projet de renforcement de la résilience des populations de la partie septentrionale du Congo face aux inondation sa été lancé officiellement le 10 décembre, à Brazzaville par la ministre des Affaires sociales, de la solidarité et de l’action humanitaire, Irène Marie-Cécile Kimbatsa Mboukou en présence de plusieurs responsables
Le projet dénommé « Kolendissa », en français « rendre plus fort » s’exécute par le biais du renforcement des capacités nationales ainsi que de la gestion communautaire des risques des catastrophes dans les départements de la Likouala, de la Sangha, des Plateaux et de la Cuvette.
Il est financé par le gouvernement américain, à travers l’ambassade des Etats-Unis au Congo par l’intermédiaire du Bureau de l’assistance humanitaire de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) d’un montant d’environ 3,443.000.000 FCFA.
Le projet concerne trois les secteurs à savoir : le secteur des risques naturels et technologiques, le secteur politiques et pratiques de réduction des risques de catastrophes ainsi que celui de la reprise économique et système du marché.
Il vise à renforcer la résilience aux inondations pour 185, 121 personnes dont 46, 280 personnes déplacées et 9, 256 réfugiés. Plus de 7, 800 personnes bénéficieront d’un meilleur accès aux services financiers grâce à l’approche « communautés d’épargne et de crédit interne », communément appelé approche SILC visant à améliorer leur résilience économique.
Il permet de contribuer également à l’amélioration des systèmes d’alerte précoces assurant ainsi accès de manière anticipative et en temps opportun aux informations sur les inondations, de favoriser aussi l’amélioration de la capacité des communautés à se préparer et à répondre aux risques liés aux catastrophes causées par les inondations ainsi qu’à renforcer la collaboration entre le gouvernement, les ONG et les communautés locales pour une meilleure résilience.
Le Représentant Résident de Catholique Relief Services au Congo, Amakala Constantin Sodio a assuré le Congo de l’engagement de l’organisation avec ses partenaires locaux, Caritas et la Croix-Rouge congolaise à soutenir le gouvernement congolais dans sa lutte pour la réduction des risques de catastrophes comme stipulé dans sa stratégie nationale.
Il a invité à cette occasion toutes les parties prenantes à se rassembler autour du projet et à accepter l’offre de collaboration émanant de ce partenariat afin d’assurer le succès du projet.
La ministre Irène Marie-Cécile Kimbatsa Mboukou a souligné dans son allocution l’évaluation des services météorologiques qui fait état de l’augmentation du niveau d’eau dans les fleuves et cours d’eau cette année.
« Ce qui montre bien la persistance des inondations et la vulnérabilité de nos Etats face à cet atelier devenu majeur dans la République du Congo en dépit des efforts du gouvernement en se référant aux inondations de 2023-2024 », a-t-elle déclaré.
D’après elle, les données collectées et analysées par l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) ainsi que par l’Institut de recherche en Science exact et Humaines montrent que le Congo court le risque d’être confronté une fois de plus à une grave situation d’urgence humanitaire, suite aux inondations enregistrées en cette fin d’année 2024, avec une forte probabilité d’extension en premier trimestre de cette année 2025.
Georgina Nhené