Ce séminaire de formation s’est tenu du 29 au 31 octobre, dans la salle des actes de la présidence de l’Université Marien N’Gouabi, à Brazzaville.
Cette rencontre s’est déroulée sous le thème du renforcement des capacités dans l’administration éducative et la redynamisation du SIGE en vue de la maitrise des mécanismes de l’accélération de l’ODD4. Ces assises avaient pour but l’accélération de l’ODD4 à travers l’appropriation des mécanismes de suivi-évaluation des indicateurs et à la redynamisation du système d’information pour la gestion de l’éducation (SIGE).
Les Nations Unies avaient adopté en septembre 2015 un agenda de travail dénommé Programme de développement durable à l’horizon 2030. Ce programme se définit en 17objectifs. Il accorde une place de choix à l’ODD4 qui concerne le secteur de l’éducation. Cet objectif consiste à assurer l’accès de tous à une éducation de qualité et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie. A cet effet, l’éducation apparait par son caractère transversal comme un catalyseur au sein de ce programme. Malheureusement, la mise en œuvre de cet objectif se heurte à plusieurs difficultés malgré les nombreux séminaires organisés de par le monde.
Au Congo, les administrations des ministères du secteur de l’éducation présentent encore d’énormes insuffisances dans l’atteinte de l’ODD4. Le constat révèle aussi l’indisponibilité des statistiques actualisées dans les administrations centrales. Cette situation ne permet pas aux directions des études et de la planification (DEP) de produire les indicateurs points de référence dans le suivi de cet objectif.
Pour pallier ces manquements, les participants au séminaire national sur le renforcement des capacités dans l’administration éducative ont planché, durant trois jours, sur la manière de redynamiser le système d’information et de gestion de l’éducation (SIGE). Ils ont adopté une méthodologie d’opérationnalisation du SIGE en tenant compte des lacunes rencontrées par l’ensemble des services administratifs.
De même, ils ont formulé quelques recommandations. Sur ce, les participants ont demandé au gouvernement de diligenter la mise en place d’un SIGE intégré et d’une cellule sectorielle de pilotage de ses activités. Le gouvernement devrait aussi renforcer les capacités opérationnelles des directions des études, de la planification et des directions scolaires décentralisées. Ils ont en outre recommandé à l’exécutif de garantir le financement de la production statistique sur fonds publics et de produire la carte scolaire et universitaire. A cela s’ajoute la mise en place des comités nationaux et départementaux de suivi de l’ODD4 avec désignation des points focaux. Les participants ont également recommandé aux directeurs départementaux d’assumer pleinement le rôle de superviseur pendant le recensement scolaire. La commission nationale pour l’UNESCO devrait, de son côté faire, le suivi des recommandations.
L’Inspecteur général de l’enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation, David BOKE, qui a patronné ce séminaire, a remercié tous les participants. Il a les exhorté à capitaliser les acquis du séminaire au grand bénéfice de l’environnement éducatif.
Cet atelier de formation s’est inscrit dans le cadre du programme de participation (PP) de l’UNESCO. A travers ce programme, l’UNESCO finance des projets régionaux et nationaux en vue de la maîtrise des mécanismes de l’accélération de l’ODD4. Ainsi, le Congo bénéficie actuellement du financement de trois projets approuvés par l’organisation à hauteur de 75.000 dollars USD, soit 50 millions de FCFA. Ces projets concernent l’exécution et le suivi de l’ODD4, la vulgarisation de la convention internationale de lutte contre le dopage dans le sport et la sensibilisation des jeunes responsables des médias et des radios communautaires, à la culture de la paix, à la lutte contre les violences en milieu scolaire.
Par Flore de Jésus et Orland Alain