Le ministre de la communication et des médias, Thierry Lezin Moungalla, a lancé, le 12 août à Brazzaville, la quinzaine gouvernementale. Ce concept est un cadre d’échanges interactif entre les membres du gouvernement et la presse nationale et internationale sur les questions d’actualité.
A travers la quinzaine du gouvernement, l’exécutif édifiera davantage la population sur ses actions afin d’éviter la désinformation. « La quinzaine gouvernementale matérialise la volonté du gouvernement d’apporter une innovation sur sa façon de communiquer, en informant au mieux les populations sur ses actions, dans un environnement médiatique infesté de jour en jour par les fakes news.
La quinzaine gouvernementale permettra de vous donner les outils institutionnels officiels nécessaires, nous permettons ensemble d’échapper notamment à la dictature des fakes news, des interprétations subjectives et mensongères », a déclaré le ministre. Les échanges de cette session inaugurale ont porté sur divers problématiques à savoir le nouveau découpage territorial, l’opération coup de poing sur le grand banditisme, les accords de cession de terre avec le Rwanda, et la lutte contre la vie chère etc.
Dans cet échange, le ministre est revenu sur les points saillants de l’actualité. Thierry Lezin Moungalla s’est réjoui de l’issue favorable de la dernière revue du Fonds Monétaire International (FMI). À la fin du programme avec cette institution en novembre 2024, le Congo pourrait retrouver les équilibres macro-économiques. Sur le découpage territorial, le ministre a précisé que cette réforme permet de rapprocher l’administration de l’administré. L’Etat a engagé cette reforme ce n’est pas pour des visions électoralistes. Mais pour booster le développement de ces localités. Par ailleurs, Thierry Moungalla a salué la diplomatie active du Président Denis Sassou N’Guesso qui s’est rendu récemment au Kazakhstan.
« Le Chef de l’État poursuit depuis quelque mois sa diplomatie active avec la signature d’accords avec des partenaires désireux d’impulser une coopération active avec notre pays. Ce partenariat concerne des domaines de l’emploi, de l’industrie et des services à haute valeur ajoutée », a indiqué le porte-parole du gouvernement.
Le ministre a aussi éclairé l’opinion sur le phénomène du grand banditisme dans les grandes villes du Congo. « Depuis le lancement de l’opération coup de poing, certains bandits se replient à l’intérieur du pays, la traque des délinquants se poursuivra jusque dans les départements. Si ces délinquants commencent à se replier dans des localités que les grands centres urbains, cela démontre, une certaine efficacité de l’opération coup de poing », a précisé Thierry Lezin Moungalla.
Au sujet de l’emploi des jeunes, l’objectif du gouvernement est de créer 100.000 emplois à échéance repoussée. « Si, à la date du 12 août 2024, je vous affirmais qu’il y a des statistiques qui permettent de déterminer que des milliers d’emplois ont été créés, je serai non pas dans le mensonge, mais dans l’approximation des statistiques. Dans un pays, les emplois se créent tous les jours, il n’y a pas besoin de les décrétés. Dans n’importe quel pays au monde, des emplois se créent, se détruisent pour éventuellement se recréer ailleurs, c’est une dynamique.Afin d’atteindre cet objectif, le conseil des ministres du 7 juin a pris la décision d’insérer le dispositif pro-jeune dans le Plan National de Développement (PND 2022-2026). Ainsi, l’année de la jeunesse s’étendra jusqu’en 2026. Il faudrait donc attendre la fin de l’échéance fixé pour juger l’effectivité et l’efficacité de l’action du gouvernement, sur ce sujet de l’emploi des jeunes », s’est exprimé le porte-parole du gouvernement.
Sur l’augmentation des prix par les opérateurs économiques, le ministre a expliqué que le Congo est actuellement dans une économie de marché libéral. Dans ce régime, une entreprise peut augmenter les prix, lorsqu’elle se trouve dans une situation difficile par rapport au processus de fabrication de biens et de services. Selon Thierry Moungalla, dans le cadre du Congo où des difficultés en termes de revenus et du pouvoir d’achat sont palpables, le gouvernement s’assure, dans le cadre de la négociation avec les partenaires économiques, de l’encadrement des prix.