Aujourd’hui en raison de nombreux facteurs, l’Azerbaïdjan est reconnu dans le monde pour sa nature fascinante, ses ressources naturelles, ses réalisations économiques remarquables obtenues après son indépendance et l’accueil de nombreux événements à grande échelle tels que Concours Eurovision de la chanson 2012, les Jeux européens Bakou-2015, la Formule 1, la COP29, le Forum urbain mondial – FUM26.
Mais c’est regrettable que l’Azerbaïdjan soit reconnu en même temps avec la contamination par les mines et les munitions non-explosées.
Elle souffre également du problème de la pollution par les mines et figure parmi les pays les plus pollués à cause des mines terrestres au monde. Selon les premières estimations, environ 12 % du territoire du pays a été pollué par des mines terrestres antipersonnels.
Ce sont les conséquences lourdes de l’agression militaire de l’Arménie qui a occupé 20% des territoires azerbaïdjanais au début des années 90 et les a détenus pendant près de 30 ans. En dépit du non-respect de 4 résolutions adoptées en 1993 du Conseil de Sécurité de l’ONU par l’Arménie sur le retrait inconditionnel des territoires juridiquement reconnus de la République d’Azerbaïdjan, les opérations de sauvetage de 44 Jours par les Forces armées azerbaïdjanaises ont été lancées et la région du Karabagh et 7 districts adjacents de l’Azerbaïdjan ont été libérés en 2020 et 2023. Selon des données préliminaires, pendant la période d’occupation, l’Arménie a installé plus de 1 .5 millions de mines sur les terres azerbaïdjanaises et les centaines de munitions non explosées restent comme des dangers potentiels. Plus de 200 explosions de mines terrestres se sont produites en Azerbaïdjan au cours des trois dernières années, faisant 359 victimes, dont des femmes et des enfants. Parmi eux, 69 personnes ont perdus leur vies, les autres ont subi des blessures plus ou moins graves. Le nombre total de victimes des mines installées par l’Arménie dans les sols illégalement occupés depuis 1991 dépasse les 3 400, dont 595 sont mortes. En saluant les participants à l’occasion de l’ouverture de la 3e Conférence internationale sur le thème ‘‘Atténuer l’impact environnemental des mines terrestres : mobilisation des ressources pour un avenir sûr et vert” co-organisée les 30 mai et 1 juin à Bakou et Zanguezour par l’Agence nationale pour le déminage des territoires de la République d’Azerbaïdjan (ANAMA) et les Nations Unies (ONU), le président de la République d’Azerbaïdjan M.Ilham ALIYEV avait mis l’accent sur l’ampleur des risques de danger laquelle les populations de nombreux pays font face actuellement dans le monde. En plus de mettre en danger la vie humaine, les mines compromettent gravement le développement socio-économique, endommagent l’environnement et le patrimoine culturel, entravent les initiatives de relèvement et de développement après la guerre et, en fin de compte, entravent les Objectifs de développement durable (ODD) fixés par l’ONU, même des décennies après la fin des guerres.
Si les explosions de mines constituent une menace pour la vie des personnes et remettent en question leur droit à la vie, elles endommagent également considérablement l’environnement. Les déchets plastiques résultant d’une explosion entraînent des conséquences environnementales en affectant négativement la structure du sol. Les mines qui restent longtemps déterrées peuvent entraîner des réactions chimiques dangereuses. Le sol non utilisé en raison de la menace des mines est soumis à l’érosion et à l’abrasion.
Dans une interview accordée au Groupe National de Presse « La Nouvelle République »,
Sultan HAJIYEV, l’ambassadeur de la République d’Azerbaïdjan auprès de la République du Congo, a déclaré que l’Azerbaïdjan considère les mines comme des semences de mort en raison du danger qu’elles représentent pour la population et pour les processus de reconstruction et de consolidation de la paix dans la région. L’objectif de la 3e Conférence internationale est de créer une plateforme pour renforcer les partenariats existants et établir de nouvelles alliances en vue de parvenir à un monde sans mines.
Au cours de 3 dernières années, le gouvernement de la République d’Azerbaïdjan a pu déminer plus de 70 000 hectares de terres libérées, en mobilisant ses propres ressources. À la conformité de la mise en œuvre du ‘‘Programme d’État » approuvé, il est prévu l’installation graduelle de 34 500 familles entre 2022 et 2026 en 3 étapes dans la région du Karabagh et du Zanguezour de l’Est. Mais la contamination massive des terres azerbaïdjanaises par les mines ralentit non seulement les travaux de restauration et de reconstruction actuellement en cours, mais constitue également une menace sérieuse pour la vie et la santé de la population et entrave la réalisation des droits d’environ un million de personnes déplacées à l’intérieur du pays, qui ont vécu depuis de nombreuses années avec le désir de retourner dans leur patrie ancestrale.
Malgré tout, l’Azerbaïdjan utilise efficacement les technologies les plus avancées dans le domaine du déminage humanitaire. Cela donne à notre pays l’opportunité d’acquérir une expérience unique et, parallèlement à la solution des problèmes internes de l’Azerbaïdjan, notre pays est prêt à partager son expérience avec d’autres pays souffrant des mêmes problèmes.
Représenté la République du Congo dans la 3e conférence internationale sur le déminage humanitaire à Bakou et Zanguezour, le Commandant du Groupement de gendarmerie ferroviaire (GGF) de la République du Congo M. le Colonel Eudoxin Juslin KANGA ITOUA estime que sa participation était productive ce qui concerne l’apprentissage et la compréhension du rôle crucial de l’Azerbaïdjan dans les efforts mondiaux de déminage humanitaire, car il offre son expertise croissante en matière de déminage humanitaire aux pays confrontés à des défis similaires. Lors de la date de clôture de la conférence internationale, l’ANAMA et l’ONU ont signé la déclaration d’intention sur la coopération pour la création du Centre international d’excellence et de formation pour l’action contre les mines en Azerbaïdjan.
L’impact environnemental des mines en tant que sujet nécessite des recherches plus approfondies. Nous espérons que cette question pourra être examinée conjointement avec d’autres questions à examiner dans le cadre de la COP29. Engagée en faveur de la paix et de la coopération régionales, l’Azerbaïdjan, en prenant une démarche humaniste, invite l’Arménie voisine à la session COP29 et crée un environnement favorable pour conjuguer les efforts visant à résoudre conjointement les problèmes environnementaux et les problèmes des mines terrestres.
Sultan HAJIYEV
Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République d’Azerbaïdjan auprès de la République du Congo