La plateforme des associations de défense des droits humains, des organisations de la société civile et les partenaires techniques et financiers, a animé, en marge de la première conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement (CIAR), un panel sur les enjeux et les défis de la foresterie communautaire. Cette communication a porté sur la conservation et la restauration des forêts en République du Congo.
Ces organisations plaident pourque l’afforestation et le reboisement s’adaptent aux besoins des communautés rurales et des populations autochtones afin d’améliorer leurs conditions de vie. Aussi, appellent-elles les autorités à l’application stricte des lois en matière de préservation des forêts en vue de garantir leurs droits.
La République du Congo a ratifié, au niveau international, plusieurs instruments juridiques et dispose des lois portant protection des communautés rurales et des peuples autochtones. Malheureusement, dans la pratique, ces lois ne sont pas exécutées normalement par le manque de volonté et par l’absence des textes d’application. Par ailleurs, les associations de défense des droits humains et organisations de la société civile ont déploré l’attitude des concessionnaires forestiers qui ne tiennent pas compte du processus de consentement libre informé au préalable (CLIP).
« Le message que nous apportons à la CIAR, l’afforestation et le reboisement doivent contribuer premièrement à améliorer les conditions de vie des populations rurales et autochtones. Ce sont ces peuples qui détiennent les terres. Deuxièmement, l’afforestation et le reboisement, la conservation et la restauration forestière ne doivent pas contribuer à affaiblir les droits de ces communautés. Elles doivent plutôt contribuer à les renforcer et s’adapter aux besoins des populations, non à ceux des bailleurs de fonds, des grandes firmes internationales et des sociétés pétrolières. Les arbres à planter doivent être utiles aux communautés », a déclaré le coordonnateur du forum pour la gouvernance et les droits de l’homme (FGDH), Maixent Fortuné Agnimbat Emeka.
La conservation et la restauration des forêts sont des piliers dans la lutte contre les changements climatiques. Elles nécessitent l’implication des communautés locales, des peuples autochtones et le respect de leurs droits.
Par Flore de Jésus.