Les cadres de la Haute autorité de lutte contre la corruption (HALC) ont été édifiés, le 29 décembre 2022 à Brazzaville, au cours d’une session d’information, sur la relation entre les droits humains et la lutte contre la corruption.
Cette session qui a été organisée conjointement par le Haut -commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme et la HALC, a permis aux participants d’acquérir des connaissances sur les droits humains et l’évaluation des politiques publiques pour renforcer la lutte contre la corruption en vue d’améliorer les conditions de vie des populations et le fonctionnement de l’Etat.
La cérémonie d’ouverture de cette session a été placée sous l’autorité du président de la Haute autorité de lutte contre la corruption, Emmanuel Ollita Ondongo et de Lucien Manga, représentant le Coordonnateur par Intérim des Systèmes des Nations-Unies, en présence du Ministre du Contrôle d’Etat, Jean Rosaire Ibara et de quelques autorités institutionnelles du Congo.
Cette formation de renforcement des capacités s’est déroulée sous le thème : « Droits humains et la lutte contre la corruption ». Les exposés liés à ce thème ont permis aux Experts des Nations unies d’échanger avec les cadres de la HALC sur le lien entre la lutte contre la corruption et les droits humains, les approches adoptées basées pour lutter contre la corruption en se référant à la position fondée sur les droits humains et l’évaluation des politiques publiques.
Les échanges issus des exposés ont aussi permis aux animateurs de révéler l’impact négatif de la corruption sur les avancées des droits humains. La corruption est devenue dans le Congo, comme l’a indiqué le président de la HALC dans son discours d’ouverture, un cancer dans le corps humain. Elle détruit les aspirations et les rêves des populations, en métastasant, disséminant les droits et libertés fondamentaux des citoyens.
Cette session revêt d’une importance capitale puis qu’elle s’est tenue dans un contexte où la corruption a atteint au Congo des proportions inquiétantes. La corruption n’est plus un tabou en République du Congo. Plusieurs études et enquêtes menées dans ce domaine ont prouvé l’existence de la corruption et la fraude, surtout dans l’administration publique où les foyers de corruption sont légion. Ainsi, la corruption réduit actuellement l’efficacité de l’administration publique congolaise.
De son côté, le Haut -commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme réaffirme son engagement à aider le Congo à combattre ce fléau. « Le Système des Nations-Unies réitère son engagement à accompagner le gouvernement congolais dans ses efforts pour la lutter contre la corruption d’atteindre les objectifs de développement durable à l’horizon 2030 », a réitéré Lucien Manga, représentant le Coordonnateur par Intérim des Systèmes des Nations-Unies, dans son mot de circonstance. Cette activité de renforcement des capacités qui a réuni la Haute autorité de lutte contre la corruption et le Haut-commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme est la première. elle marque certainement le début d’un partenariat fécond entre les deux institutions.