À l’occasion de la célébration de la journée mondiale des droits de l’homme, l’ONG l’ autel de la restauration a été officiellement présentée ainsi que les tomes1 et 2 des livres « Le puzzle de la restauration » et » La fille d’un père » ce 10 décembre 2022 à l’auditorium du Ministère des Affaires Etrangères. Un rendez vous où Aïchatou Dibrilla Bopaka a non seulement parlé de ses ouvrages mais aussi de son association qui a entre autre objectif la restauration des personnes brisées par des violences via des séances de coaching.
L’ autel de de restauration est une organisation non lucratif et apolitique née de l’histoire atypique de sa co-fondatrice Aïchatou Dibrilla Bopaka qui pendant son enfance a subit des violences sexuelles qui ont eu des répercussions durant 28 années de sa vie jusqu’au jour où elle décide de sortir de cette prison en ayant le courage de se pardonner, pardonner ses bourreaux et prendre la décision de renaitre.
En effet, abusé dès son jeune âge par des parents proches, sa vie n’est pas un long fleuve tranquille entre tentative de suicide, multiplication des conjoints, colère, et rejet des autres, la jeune adolescente ne sait pas à qui se confier. Alors elle vit dans la crainte et la douleur jusqu’au moment elle décide de sortir de ses tourments et de se rendre compte qu’elle est une victime et que l’heure était arrivée de reprendre les rennes de sa vie.
« J’ai été victime de violences sexuelles pendant longtemps dans mon enfance, cela n’a pas été facile pour moi de me relever. Grâce au seigneur Jésus Christ, aujourd’hui j’ai pu affronter cette épreuve. C’est pour cette raison que j’ai décidé de partager mon témoignage afin que la parole se libère. Et que d’autres femmes qui ont vécu la même situation en parlent et commencent enfin à jouir pleinement de la vie » a indiqué la jeune femme. Un fort temoignage qui a été suivi d’autres témoignages aussi poignants et ou l’on se rend bien compte que l’inceste malheureusement comme beaucoup d’autres violences sont quelquefois perçues comme normales dans notre société d’où la peur de dénoncer les faits à cause de l’impunité et le retard dans la sanction ou la prise de décisions par les autorités compétentes.
D »où la naissance de l’ONG l’autel de la restauration qui oeuvre au Congo Brazzaville dans le domaine du développement personnel. C’est aussi une maison d’édition associative avec pour objectif global l’autonomisation émotionnelle et psychologique, professionnelle et économique des victimes de violences basées sur le genre. L’ ONG suit et accompagne également les victimes de violences basées sur le genre, elle sensibilise la société sur le danger que représentent les blessures intérieures engendrées par les violences basées sur le genre tant qu’elles ne sont pas traitées et bien d’autres faits liés aux violences.
Dans la même lancée, l’ONG a pour mission d’aider les victimes de violences a s »exprimer sans prejugés afin de comprendre leurs histoires, les sources de certains dysfonctionnements comportementaux causés par des évenements dans leur enfance et de les accompagner dans le processus de guérison et de restauration a fait noter la co fondatrice.
Enfin l »ONG l’autel de restauration défend les droits de l’humains au regard de trois articles de la déclaration universelle des droits de l’homme notamment l’article 1. « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de Fraternité « .