C’est sous le thème : « Le contrôle d’État, la qualité du service public et la lutte contre les antivaleurs : trois outils au service de la gouvernance publique », que se sont tenues, du 5 au 8 décembre 2022, à Brazzaville, les assises sur la gouvernance publique. La cérémonie d’ouverture y relative a été placée sous l’autorité du premier ministre, chef du gouvernement, Anatole Collinet Makosso.
Avec Jean Baptiste Diak
L’objectif poursuivi par cette rencontre est d’assainir la gouvernance publique, en élaborant des politiques nationales réalistes et efficaces, pouvant améliorer la gestion des ressources publiques afin de doter le Congo d’un mécanisme fort de lutte contre les antivaleurs. En effet, depuis plus d’une décennie, le président de la République, Denis Sassou Nguesso, en appel, lors de ses adresses à la nation, à la prise de conscience collective sur l’éradication de ce fléau qui constitue un véritable frein au développement intégral du Congo. Aussi, ce forum concoure-t-il, selon la vision du premier ministre, à la restauration de l’autorité de l’État dans ce domaine. En ce que rien ne peut se faire sans cadre juridique compétent.
C’est pour cela que ce forum balise le chemin d’un cadre juridique riche et d’une politique nationale de lutte contre les antivaleurs, pour un développement harmonieux du secteur public. C’est pourquoi le député-Maire, Dieudonné Batsimba, dans son allocution de bienvenu pense que « c’est un sujet extrêmement important pour l’avenir du Congo ». Puisqu’il veut mettre sur orbite les enjeux stratégiques pour le développement du pays, en analysant la gouvernance sur toutes ses dimensions :« La gouvernance systémique , la gouvernance économique et la gouvernance humaine ».
L’initiative est félicitée par plusieurs partenaires au développement et financier du Congo, en l’occurrence la Banque Mondiale, qui à travers le projet de reformes intégrées dans le secteur public (PRISP), ne cesse de soutenir et d’accompagner le Congo pour l’amélioration de cette gouvernance.
A en croire la représentante résidante de la Banque Mondiale au Congo, korotoumou Ouattara, « la bonne gouvernance est au cœur du double objectif de la banque mondiale de mettre fin à l’extrême pauvreté et de promouvoir une prospérité partagée».
Le participants à ce forum, répartis en quatre ateliers, ont réfléchi sur des thématiques liés au thème général du forum. Le premier atelier s’est penché sur le contrôle d’État avec pour sous-thème : « Le rôle du contrôle d’État dans l’optimisation des processus administratifs ». Il aura pour mission de proposer les mécanismes d’amélioration et de renforcement du contrôle administratif.
Le deuxième atelier sur la qualité du service public, a eu pour sous-thème : « L’apport de la qualité du service public dans l’amélioration de la gouvernance publique ». Il a travaillé pour faire arrimer le Congo aux normes et exigences internationalement reconnues pour l’amélioration du service public. Ce groupe devrait prendre en considération la perpétuelle mutation et les exigences de la population pour que ces dernières aient droit à un service de qualité de la part du secteur public.
Quant au troisième atelier sur la lutte contre les antivaleurs, a examiné le sous-thème : « Lutter contre les antivaleurs pour une meilleure gouvernance publique ». Cet atelier a permis d’identifier les faits et actes d’antivaleurs et proposé les mesures visant à renforcer les techniques d’éradication de ce fléau.
Le quatrième atelier a travaillé sur la performance. Il a été chargé d’exposer l’approche sur «la gestion axée sur les résultats (GAR)», question de faciliter le gouvernement à aller vers la programmation budgétaire.
Dans le but d’atteindre un million de participants congolais, ce forum a connu la participation de plusieurs Congolais en virtuel, via une plateforme d’échanges tout au long de ces assises. Tout ceci, a visé le renforcement de la loi n°31-2019 du 10 octobre 2019, portant orientation de la performance de l’action publique pour instituer la logique de la performance, comme l’un des principes directeurs de l’action publique. Cette loi prévoit l’évaluation de la performance de l’action publique dans la gestion des politiques, programmes et projets publics ; la gestion des finances publiques ; la gestion des ressources humaines publiques et l’offre du service public, en vue de l’harmoniser avec la loi n°68-2022 du 16 août 2022 portant statut générale de la fonction publique.
Photo: Le premier ministre rendant son discours