POURQUOI NE PENSER AUX MORTS QUE LES 1ER NOVEMBRE DE CHAQUE ANNEE ?

La plupart des cimetières publics et privés de Brazzaville ne sont pas entretenus régulièrement, ni par les pouvoirs publics, ni par leur  propriétaire, pour les cas des privés. Les tombes , quand elles ne baignent pas dans la broussailles, sont dans un état  délabrement avancé, si ce ne sont les deux.

Patrimichel SAH et Rodrigue NGANGA

Que ce soit aux  cimetières  d’Itatolo et de la Tsiémé au nord de Brazzaville, ou à celui de Moukondzi –Ngouaka au sud,  le constat est quasiment le même. Des tombes dans un état  d’abandon total. Les lieux sont même devenus des retraites pour les « bébé noirs », ses gangs qui terrorisent au quotidien les populations de la ville , après avoir commis leurs forfaits. Des tombes profanées (croix arrachés et structures cassées) un spectacle désolant qui est à l’origine du fait que certaines familles ont du mal à retrouver les tombes de leurs disparus le 1er novembre lors de la toussaint.

Autre phénomène constatés, la spoliation de ces lieux de mémoire. Le cimetière de la Tsiémé, l’un des plus vieux de la ville, officiellement fermé aux enterrements depuis plusieurs années  en est le parfait exemple. On y trouve en effet  des maisons en construction, des débits de boissons, des terrains de pratique du sport comme le football qui reçoivent les élèves des élèves d’écoles.  

Qui doit entretenir les cimetières  ?

Les parents des défunts sont concernés. Le nettoyage de ces lieux de repos eternels des leurs ne devraient pas être que de la selle responsabilité des services  de la municipalité. Toutefois, les pouvoirs publics ont eux aussi  une grande part de responsabilité, naturellement.  Nombreux s’accordent à dire que  si les tombes étaient régulièrement entretenues, les cimetières ne seraient plus des sanctuaires pour les gangs des « bébé noirs », de même qu’ils seraient à l’abri  des velléités des occupants anarchiques.

Quitter la version mobile