ELECTIONS PRESIDENTIELLES AU CONGO : LE FAIBLE ENGAGEMENT DES FEMMES !  

On compte un nombre important des candidatures des femmes aux législatives et aux locales aux dernières échéances de 2022.ce qui semble un peu rare c’est  leur présence au présidentielles. De 1992 a nos jours,deux femmes seulement qui se sont présentées aux élections présidentielles : Angele Bandou et Claudine Munari! Alors, les femmes Congolaises avouent – elles leur incapacité à pouvoir diriger le pays ?

Article écrit avec Rodrigue NGANGA

En remontant l’histoire des élections présidentielles au Congo, et c’est le moins que l’on puisse dire, cette aventure a souvent tenté plus les  hommes  que les femmes. De 1992 à 2021 on a noté une participation timide des femmes. En effet  deux femmes seulement ont osé briser ce signe indien. C’est en 1992 que l’aventure commence avec la candidature d’Angèle Bandou qui n’avait pas vraiment pesé face à dix sept hommes. Moins de 1% des suffrages exprimés pour cette femme qui est aussi la première à avoir créé , en 1991, un parti politique au Congo , le Rassemblement pour la Défense des Pauvres et des sans Emplois du Congo (RDPSEC).

Après l’élection de 1992, le RDPSEC est remplacé par le Parti Africain des Pauvres (PAP). Angèle Bandou repart à la conquête du fauteuil présidentiel en  1997, mais les élections n’eurent pas lieu à cause de la guerre civile qui éclata dans le pays .Elle se présente finalement à l’élection présidentielle de 2002 et ne reçoit que 27849 voix, soit 2,32% des suffrages exprimés et termine à la troisième place derrière Denis Sassou Nguesso et  Joseph Kignoumbi Kia Mboungou.

La seconde  femme  à avoir  tenté de briser ce signe indien est Claudine Munari, présidente du Mouvement pour l’Unité la Solidarité et le Travail (MUST). Elle s’était présentée à l’élection présidentielle de 2016 où elle a obtenu 1,54% des suffrages exprimées arrivant 7ème sur 9 candidats à cette élection présidentielle anticipée du 20 mars 2016.  La présidente de MUST e s’est pas présentée pour des raisons qui lui sont propres en 2021.

Pourquoi cette frilosité ?

L’on se demande pourquoi les femmes ne s’intéressent pas à se porter candidates à aux élections  présidentielles. Plusieurs raisons peuvent justifier ce désintéressement. En effet, les partis politique congolais ayant à leur tête les hommes, n’ont jamais voulu investir des femmes comme candidates au scrutin  présidentiel, même dans les cas où ces  femmes occuperaient des postes de responsabilité au sein des ces différentes formations politiques. Une autre raison, dans certains partis politiques ,les femmes jouent souvent les rôles secondaires. Angèle Bandou dans une interview accordée à la presse en 1997 sur la participation des femmes à la vie politique déclarait : « La façon dont la politique est menée en Afrique ,fait peur aux femmes. J’avoue que si Dieu m’avait donné cette mission je n’aurais pas osé l’exécuter » .A ces raison s’ajoute le poids socio culturel qui fait que la femme soit vue d’un mauvais oeil quand elle brigue le fauteuil présidentiel. « C’est une affaire des hommes », a-t-on coutume d’entendre de plusieurs femmes . Pourtant,   « La constitution du 25 octobre 2015 consacre pourtant la parité homme –  femme. Elle dispose qu’aucune élection n’est interdite aux femmes. A ces dernières donc de prendre conscience!

Photo à la une: Angèle Bandou ( Droits réservés)

Photo 2: Claudine Munari ( Droits réservés)

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