SECTEUR DE L’ECONOMIE INFORMELLE : AMELIORATION DU CAPITAL DE L’ECONOMIE INFORMELLE VERS L’ECONOMIE FORMELLE

Le ministère de la promotion de la femme, de l’intégration de la femme au développement et de l’économie informelle, a organisé, du 08 au 10 février 2023  à Brazzaville, les premières Assises nationales de l’économie informelle au Congo sous le thème « Quelles stratégies pour une contribution de l’économie informelle au développement socioéconomique du Congo ? ». La cérémonie d’ouverture a été placée sous le haut patronage du premier ministre, chef du gouvernement, représenté par le ministère d’État, ministre du commerce, de la consommation et des approvisionnements, Claude Alphonse Nsilou.

Par Jean Baptiste DIAK

En vue de garantir la croissance inclusive et durable visée par le plan national de développement 2022-2026; de définir la feuille de route à l’élaboration de la politique nationale de l’économie informelle au Congo et dans le but de donner une réponse aux attentes de l’organisation internationale du travail en sigle O.I.T, les acteurs du ministère en charge de l’économie informelle de concert avec les autres départements ministériels impliqués, les partenaires bilatéraux et multilatéraux, les organisations de la société civile se sont planchés, trois jours durant sur six thématiques ayant pour objectif principal d’offrir un espace de dialogue aux travailleurs de l’économie informelle et de dégager les axes prioritaires pour l’élaboration de la politique nationale de l’économie informelle et son plan d’action. Et pour objectifs spécifiques entre autres : Identifier les raisons et caractéristiques de l’informalité, les obstacles à un processus de formalisation ; formuler des mesures incitative prioritaires à mettre en place pour faciliter la transition vers l’économie formelle ; définir une feuille de route pour le suivi des recommandations ; partager des bonnes pratiques en  Afrique et ailleurs en matière de transition vers l’économie formelle ; étudier les possibilités de l’élargissement de l’assiette fiscale à base de l’économie informelle etc.

A cet effet, un accent particulier a été mis sur la formalisation des acteurs de l’économie informelle dans le but d’atteindre un développement équitable, inclusif et durable. cependant, face au nombreux facteurs, caractéristiques et causes qui engendrent l’informalité et qui expliquent la persistance, cela nécessite un état des lieux de l’économie informelle au Congo pour mieux identifier et cerner les problèmes qui minent ce secteur en vue de proposer des solutions idoines pour une contribution conséquente de l’économie informelle au développement socioéconomique du Congo.  Ainsi, cinq temps forts ont marqué l’ensemble des activités de ces assises. La cérémonie d’ouverture, les travaux en ateliers, la restitution des résultats par ateliers, les recommandations et la cérémonie de clôture.

Cérémonie d’ouverture

A l’ouverture de cette activité , quatre allocations ont été enregistrées. La projection de la vidéo sur les activités de l’économie informelle au Congo, la  leçon inaugurale , les succès historiens du Togo et le partage de l’expérience réussie sur l’économie informelle du Bénin dans l’accompagnement activités génératrices de revenus des femmes. Prenant la parole dans son mot de bienvenue , l’administrateur maire de l’arrondissement 3 poto-poto, M Jacques Elion a exprimé sa joie au nom de toute la population de Brazzaville, de bien vouloir accueillie ces premières assises dans son arrondissement et a souhaité une cordiale bienvenue à tous les participants. Il a souligné que son excellence M. Denis Sassou N’guesso, président de la République, chef de l’État,en créant un déplacement exclusivement consacré à l’économie informelle, a vu la nécessité de valoriser et de structurer ce secteur de l’économie nationale en tant que l’un de pilier important de mobilisation des recettes budgétaires dans ce sous secteur très souvent marginalisé voir oublier qui regroupe plusieurs petites unités de production des biens et services.

Avant de poursuivre que celle- ci représente la plupart des branches d’activités économiques qui se caractérisent par une forte intensité de la main d’oeuvre pourvoyeur d’emplois , facteur d’équilibre social, facteur d’apaisement de tension sociale et de resorbution du chômage. A son tour, le représentant de A.I du système des nations unies M. Opia Mensah a signifié que l’économie informelle est aujourd’hui reconnue comme un maillon fort de l’économie dans tous les pays du monde entier en ce qu’elle est porteuse de l’offre et d’opportunités d’emplois de revenus mais aussi de l’inclusion sociale. Selon lui, ce sous secteur est devenu au cours de  ces dernières années un amortisseur indéniable et un palliatif de limite de création d’emplois dans ce secteur. Il a affirmé que la volonté de son institution a soutenir le gouvernement dans la transformation de l’économie congolaise grâce à l’octroi des subventions et la création d’un fondde microcrédit destiné à ces acteurs économiques, ce qui permettra à l’économie informelle de contribuer de façon significative à la croissance c’est à dire au produit intérieur brut (p.i.b). Madame la ministre de la promotion de la femme,de l’intégration de la femme au développement et de l’économie informelle, Inès Nefer Bertille Ingani, dans son adresse a remercié en premier, son excellence Denis Sassou N’guesso, président de la République, chef de l’État, pour l’arrimage de l’économie informelle au développement socioéconomique du pays en vue de concourir à la croissance inclusive et durable visée par le plan national de développement. Aussi a remercié le premier ministre pour son implication personnelle sans laquelle cet événement n’aurait-il pu avoir lieu.

A l’extrême gauche. Madame la ministre Inès Ingani, au centre M.le ministre d’État,
Claude Alphonse Nsilou et à l’extrême droite madame la ministre des affaires sociales
du Bénin Véronique Tognifode, lors de la photo de famill

 Ces assises disait -elle « constituent un rendez vous d’envergure, un moment de haute réflexion qui offre un espace de dialogue aux acteurs et travailleurs de l’économie informelle ainsi qu’aux différents sachants des administrations tant publiques que privées pour mieux identifier et cerner les problèmes qui minent ce domaine en vue de dégager une feuille de route nécessaire à l’élaboration de la politique nationale de l’économie informelle « . prenant enfin la parole, dans son discours d’ouverture M.claude Alphonse Nsilou, ministre d’État, du commerce, de la consommation et des approvisionnements a signifié que la participation de tous les acteurs aux présentes assises prouve à suffisance la volonté d’appuyer la vision de son excellence, qui à bien voulu intégrer l’économie informelle dans la quete de la croissance inclusive afin de consolider son projet du gouvernement. Il a ensuite souligné que divers facteurs sont à l’origine de l’essor de l’informalite parmi lesquels, il y a non seulement la nature du contexte économique, les cadres juridiques et réglementaires mais aussi le faible niveau d’éducation, la discrimination, la pauvreté et l’absence d’accès aux ressources de financement. Terminant son propos Claude Alphonse Nsilou a appelé toutes les parties prenantes à ouevrer à sa transformation et à son intégration légitime dans la sphère des défis de développement économique du Congo.

Les recommandations

Au terme des travaux, un bon nombre des recommandations ont été formulées.  Nous pouvons noter entre autres : promouvoir la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle ; instituer le dialogue tripartite entre l’État et les différents acteurs de l’économie informelle ; élaborer une politique nationale de l’économie informelle ; créer un fond de microcrédit pour le secteur informel ; assurer la protection sociale pour les acteurs de l’économie informelle etc.  Il sied de retenir, de la  leçon inaugurale, rendue par M. Joseph Ickoumbou, chargé des programmes gouvernance au Pnud que plus de 9 entreprises sur 10 au Congo évoluent dans le secteur informel et représentent 93,4% des effectifs des unités économiques et emplois plus de 73 000 individus actifs bien devant la formation publique cf. les statistiques du recensement général des entreprises réalisé par le ministère du plan de la statistique et de l’intégration régionale avec l’appui de l’Institut national de la statistique en 2021.

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