Il s’est tenu du 30 au 31 mai 2022 au centre international de conférence de Kintelé, le premier forum international sur le partenariat Public-Privé, sous le haut patronage du premier ministre, chef du gouvernement, Anatole Collinet Makosso.
Plusieurs allocutions ont ponctué ce forum, à l’ouverture comme à la clôture. On notera entre autres celle du premier Ministre Anatole Collinet Makosso, par visioconférence, et celle de Denis Christel Sassou N’guesso, Ministre de la coopération internationale et de la promotion du partenariat public-privé.
C’est devant un parterre composé des membres du gouvernement, des personnalités étrangères, des investisseurs nationaux et internationaux et des participants que s’est déroulé ce forum.
Dès l’entame des travaux, le Ministre de la coopération Internationale et de la promotion du partenariat public-privé a signifié à l’assistance que le président de la République, son Excellence Denis Sassou N’guesso, dans sa vision éclairée du développement du Congo, a décidé de faire du partenariat public-privé un mode de financement des projets.
Cette vision s’articule autour d’un financement innovant, l’acquisition de l’expertise nécessaire et de l’accélération de la diversification économique. Après avoir défini le contrat entre le secteur public et privé, le Ministre de la coopération Internationale a montré que la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) compte 60 millions d’habitants et cela constitue une opportunité pour le Congo qui a 10 millions de terres arables, cultivables, alors que c’est seulement les 10% qui sont exploités.
En second lieu, le 1er Ministre chef du gouvernement, par visioconférence a justifié que la problématique du partenariat public-privé comme mode de financement est plus sollicité dans le monde c’est parce que les Etats ont des grands problèmes dans le domaine financier.
Ainsi pour améliorer le service public en quantité et en qualité sur toute l’étendue du territoire, le recourt au secteur privé est une nécessité. Dans plusieurs pays, l’Etat a connu de sérieux contre performances dans la gestion des unités de production des biens et des services.
Le secteur privé mobilise des financements et dispose d’outils de performance qui ne cessent d’améliorer et d’innover. A ce titre, le Congo fait du secteur privé une véritable source de financement, en référence au plan national de développement (PND) 2022-2026.
Ainsi pour garantir les investissements, un projet de la charte des investissements favorable au partenariat public privé est en chantier.
En plus, le Congo offre des conditions de paix et de stabilité qui garantissent la sécurité des investissements et l’amélioration du climat des affaires.
Enfin le premier Ministre chef du gouvernement a martelé que le secteur privé qui joue un rôle primordial, est un acteur important dans le développement durable.
C’est un maillon essentiel dans la mobilisation des financements et le Congo fait de la diplomatie économique son cheval de bataille.
Apres ces deux allocutions introductives, 9 panels (groupe de spécialistes rassemblés pour exposer leur points de vue respectifs, sur un sujet donné, devant un auditoire avec lequel des échanges sont prévus) ont commencé leurs exposés.
Ces panels se focalisent sur :
- Comment rendre le climat des affaires attractif en République du Congo ;
- Relancer l’agriculture pour booster le développement économique ;
- Les zones économiques spéciales ou la clé de la modernité ;
- Arrimer les actions de développement à l’industrialisation ;
- L’exploitation des mines comme pilier du développement ;
- Capitaliser l’économie forestière à travers une politique de transformation des ressources ;
- Pérenniser la production des énergies pour soutenir les activités du développement ;
- Faire des transports un secteur porteur et attractif ;
- Rendre attractif la destination Congo.
Ces panels ont été animés par des investisseurs et hommes d’affaire internationaux et nationaux, des présidents d’entreprise et directeurs généraux, des Ministres, de l’énergie et de l’hydraulique Honoré Nsayi, du tourisme et de loisir, Mme Destinée Hermella Doukanga, sans oublier les éclairages ponctuels du Ministre de la Coopération Internationale et du partenariat Public privé, Denis Christel Sassou N’guesso.
De tous ces exposés, il demeure que le Congo est une terre d’opportunité dans toutes les sessions précitées. La contribution des partenaires nationaux et internationaux est vivement souhaitée.
A titre d’exemple ; la communauté économique de l’Afrique centrale (CEEAC) compte de 60 millions d’habitants et le Congo dispose de 10 millions de terre arable, cultivable alors que seulement 10% est exploité.
Le Congo ; une terre à investir
Concernant la politique minière, le Congo est le premier modèle et l’état est porteur de 1% des opérations, les ressources en poly métaux sont indéniables et le nouveau code minier est attractif.
A coté de ces atouts, il y’a des difficultés majeures à savoir l’absence ou l’insuffisance d’infrastructures de transport (route, ponts, port minéralier). L’offre énergétique est insuffisante, le Congo dispose actuellement de 600 mégawatts alors que le déficit est de 1000 mégawatts. Les banques congolaises n’ont pas de capacité de soutenir le secteur minier, donc l’apport des capitaux étrangers est d’une nécessité impérieuse.
Le Congo dispose d’une potentialité d’exploitation de fer de 100 millions de tonnes et occupe la 3ème place au niveau mondial. Concernant les ressources humaines dans ce domaine, le Congo compte ouvrir une école de mines à vocation sous régionale. L’énergie étant le soubassement de toute activité économique, le Congo à l’énergie mais non disponible et l’appel aux investisseurs pour l’énergie (vert, hydraulique, solaire et éolienne est lancé.
L’Agence Française de Développement (AFD) compte investir près de 300millions de dollars dans ce secteur, pense que dans 4 ans le Congo peut atteindre l’électrification universelle d’ici 2025. Et le ministre de l’énergie et de l’hydraulique Mr Honoré Nsayi de clôturer que : «… les délestages à Pointe-Noire sont finis et à partir du mois d’octobre le courant sera stable à Brazzaville si la technique ne nous fait pas défaut…»
Enfin, dans son discours de clôture le ministre de la coopération internationale et du partenariat public privé Mr Denis Christel Sassou N’guesso pense que le partenariat public privé avec son mode de financement innovant est une alternative à l’endettement public et un accélérateur à la croissance économique.
Ce forum dit-il a permis de mutualiser les connaissances et d’interconnecter les expertises sur le partenariat public privé.
Son souhait est l’investissement massif dans notre pays par le secteur privé. Le secteur privé et public sont deux maillons d’une même chaine. Et il cite Henri Forbes qui dit : « se réunir c’est un début, rester ensemble est un progrès, travailler ensemble est la réussite ».
P. Jonas OBAMBI-A-MBOBO